Satire décapante, Bonnie & Clyde déjanté, God Bless America est le cinquième film du comique américain Bobcat Goldthwait.
Selon ses propres dires, Bob Goldthwait se serait inspiré du thriller horrifique « A Horrible Way to Die » pour signer son quatrième long-métrage écrit aussi par ses soins. Auparavant, il était acteur et se produisait notamment avec succès dans des spectacles de stand-up où il affûtait déjà son goût pour la comédie noire et acerbe, que l’on retrouve dans ce film.
Avec l’arrivée de la crise, de nombreux films brossent un état des lieux peu flatteur de la situation, le plus souvent avec humour. Qu’il s’agisse de la France avec « Le Grand soir » ou des États-Unis avec « God Bless America », les messages restent les mêmes : « Où allons-nous ? »
Le personnage principal, interprété par Joel Murray, décide de se débarrasser d’un certain nombre de personnes qu’il estime être des détritus de la société, et commence par une jeune starlette de télé-réalité. L’idée du réalisateur n’est pas de dire aux spectateurs : « ne regardez pas ces programmes », mais plutôt de faire en sorte qu’ils se demandent : « est-ce vraiment le mieux que l’on puisse faire ? »
Film indé
Le film a été produit par la société Darko Entertainment, qui vient en aide au financement des films indépendants, bénéficiant le plus souvent de budgets modestes. Ses fondateurs, le cinéaste Richard Kelly (« Donnie Darko ») et son partenaire Sean McKittrick, se sont fixés pour mission d’apporter leur soutien aux petits cinéastes en marge, afin de les faire connaître d’un plus grand public et de leur permettre d’exprimer leurs idées et leur vision du monde.
Le film bénéficie d’une bande originale de premier choix puisqu’on y retrouve le son des Kinks, d’Alice Cooper, mais aussi l’un des hits de l’actrice et chanteuse Rosemary Clooney, sans oublier des morceaux plus classiques comme « Brahm’s Lullaby ».