Cet article fait suite à celui sur La cocodette dans lequel il est question du cocodès. Celui-ci est un délicat que certains disent un peu ridicule, aux manières et habits excentriques ; et que d’autres trouvent particulièrement élégant. Les premiers le décrivent comme riche, se laissant embobiner facilement par des drôlesses qui se moquent de lui. Le mot semble apparaître vers 1860 sous le second Empire. Son pendant féminin est la cocodette qui est considérée par les mêmes comme une femme aux moeurs légères et à la mise et aux manières provocantes. Dans cocodès on a coq pour accentuer peut-être le côté prétentieux et ridicule. Cocodette ressemble à une onomatopée rappelant le gloussement de la poule. Ce qui est sûr c’est que ces jeunes gens sont à la mode de leur époque.
Voici deux iconographies de cocodès : La première est une illustration de 1865, en relation avec Les Cocodès : vaudeville en 5 actes et 6 tableaux de Xavier de Montépin et Jules
Dornay (Paris, Théâtre du Luxembourg, 29-04-1865). La seconde est
l'image d'une assiette (de Sarreguemines), de la série « Exposition universelle de 1867 » (n°12) de vers 1867, représentant un « Cocodès », un « Gandin », « une
Biche » et un « Daim » debout devant le stand « Produits français ». Une légende indique : « La France est par-dessus tout la patrie des moeurs et du bon
goût ». N°12 de la série. L'aile est décorée d'une frise de rinceaux et de masques grotesques. Une céramique semblable est présentée dans l'article sur Le gandin. Enfin voici une peinture intitulée La Cocodette par Amable Gabriel de La Foulhouze (1815 - 1887) datant de 1867.
Photographies : Les Cocodès, par une cocotte, Orné de gravures, Paris, chez tous
les libraires, 1864, 128 pages, avec un frontispice et deux gravures hors texte, 14 x 9 cm. Il n'y a pas d'auteur indiqué mais il s'agirait de Victor Azam. Il est possible qu'il soit incomplet de
ses gravures. Ici sont présentés le frontispice et la page de titre ainsi qu'une des deux gravures.
© Article et photographies LM