Julien Ribot n’a pas vraiment le profil de l’artiste au vu de son baccalauréat : un bac C obtenu avec une moyenne de 16 en maths et ce, avec un an d’avance. Et pourtant c’est pendant sa jeunesse qu’il fait des rencontres déterminantes. Elles l’ont amené à être diplômé en 1995 de l’Ecole supérieure d’arts graphiques Penninghen et à sortir le 23 janvier 2012, son quatrième disque, l’EP « Songs for Coco », dédié à sa fille.Julien n’a pas 10 ans quand il commence les cours de piano, très vite il se met à composer des mélodies. Difficile d’analyser cette aptitude, le chanteur avance diverses possibilités : une « vie antérieure », « bébé est-ce que j’ai entendu des chansons à la radio ? », le diamant de la platine vinyle de ses parents qui, enfant, le fascinait.En 3ème, il se trouve un ami qui dessine sur les tables au fond de la classe et caricature les professeurs. Même en étant un très bon élève, « j’étais toujours copain avec les « nerds », les gens bizarres ». Rapidement les deux garçons commencent à sécher les cours pour écouter The Velvet Underground, The Doors, Miles Davis. Julien se désintéresse alors des maths et veut intégrer une école de dessin. Il part s’installer à Paris à l’âge de 17 ans. En 1995 il est diplômé et commence sa carrière d’illustrateur.Une autre rencontre lui permet d’avancer dans ses projets musicaux, celle avec Kahimie Karie, une chanteuse japonaise proche de Philippe Katerine. Elle aime sa musique et lui demande de composer pour elle, Julien s’exécute. Il commence à côtoyer le monde de la musique professionnelle. De 2001 à 2008, il sort trois albums (Hôtel Bocchi, La métamorphose de Caspar Dix, Vega) mais reste déçu par l’attitude de sa maison de disque de l’époque, pas assez impliquée dans le développement de son image. De 2008 à 2011, Julien gagne sa vie en créant des musiques pour des publicités, en exposant ses dessins, il écrit des nouvelles pour la revue littéraire Bordel créée en 2003 par Frédéric Beigbeder et Stéphane Million, fait ses propres films d’animation. L’artiste touche à tout.« Songs for coco » un voyage auprès de sa muse La prochaine étape dans la carrière de Julien Ribot reste devant lui, avec la sortie de « Songs for Coco » le 23 janvier 2012. A 38 ans, avec ce quatrième opus il manie avec habileté la langue anglaise, « exactement ce qu’il ne faut pas faire en ce moment » souligne le chanteur amusé de défier les maisons de disques frileuses quant à l’idée de signer un artiste français avec des chansons en anglais. « Avec l’anglais tu peux aborder des thèmes plus intellectuels sans que cela ne paraisse pédant ou des choses très simples sans que cela ne paraisse bête ». Dans ce voyage et avec des rythmes pop entrainants, Julien accompagne ses auditeurs auprès de sa muse Annabelle, leur raconte des histoires d’amour en les plongeant dans le monde de l’art contemporain avec « Cyclop », une référence à la l’œuvre du Suisse Jean Tinguely et de sa femme Niki de Saint Phalle. Il fait preuve de fortes connaissances musicales lorsqu’il fait référence à Moondog, le muscien américain, inventeur de nombreux instruments.« Je suis conscient que je ne rentre pas dans le cadre d’une musique commerciale et je n’ai d’ailleurs pas comme ambition de vendre des millions de disques ». Il n’est donc pas toujours facile de monter financièrement des projets, c’est pourquoi son prochain clip « Love » est cofinancé par des internautes via le site internet Kisskissbankbank. Le chanteur se donne les moyens de réussir puisqu’une célèbre jeune actrice - dont le nom ne peut pas encore être révélé - figurera dans ce clip. 2012, reste encore en chantiers puisque Julien aimerait trouver une maison de disque et avoir du temps pour ses très nombreux projets. Une chose demeure acquise lorsque l’on écoute son message vocal où sa fille déclare amusée «Bonjour vous êtes bien sur le répondeur du célèbre chanteur Julien Ribot », sa première fane reste conquise !
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