Je trouve cela toujours un peu bête mais il faut comprendre le build-up.
Il faut aussi que j'exorcise.
J'avais une journée de parfait mongol, donc de fatigue intense, j'habite une province qui laissait ce jour-là un homme criminellement non responsable (mais capable de mettre des menaces en mot, de passer à l'acte et de livrer des promesses criminelles) pratiquement libre*, je ne trouvais pas du tout, mais alors là pas du tout, le cadeau dont ma filleule rêvait et j'avais une journée couverte de 5h le matin à 18h00 le soir sans interruption, avec retards (merci traffic) et où il fallait négocier des tonnes de concessions avec des tonnes de gens.
(...)
Il est entendu que du point de vue des professeurs, les parents ont tous les torts. Il est aussi entendu de la part des parents que les enseignants/éducateurs en font toujours moins et exigent toujours plus des parents. C'est de bonne guerre.
Mais c'est quand même la guerre.
Comme si le dépanneur nous disait : finalement on ne prend plus les achats par interac ou les cartes de crédit.
Comme en 1970.
J'étais donc...disons...maussade...pour être poli. Dans une bd j'aurais le sourcil foncé au-dessus des yeux et un nuage au-dessus de la tête.
Et là, ma fille qui insiste en soirée pour écouter Glee.
Bon.
J'étais content de me coller à ma fille, source de perpétuel réconfort, et de (tenter de) partager le bonheur de celle-ci à écouter une émission qu'elle affectionne. Ma fille danse, chante souvent aussi, je peux comprendre ce qui l'attire là-dedans.
Mais c'est fou ce que je déteste absolument TOUT de cette émission.
TOUT.
(désolé pour les fans)
Là, avec ma fille, je découvrais pour la première fois le contenu deGueuleeasse.
AAAAAAAAAARGHHHHHHHHHHHHHHHHH!
Quelle vibe gaie!
Trop tout ce qui m'agresse.
Particulièrement ce mercredi éreintant.
Comédie musicale+ multiples reprises moches de chansons+ trous dans le scénario obligeant a serious suspension of disbelief comme dans les années 50+vomissante extrême rectitude politique.
ARCH!
J'ai fait comme des millions de femmes avec leur homme au lit. J'ai fait semblant. Me suis rendu jusqu'au bout de la torture avec ma fille comme si de rien n'était. Comme la fois où elle m'a dit qu'elle était amoureuse d'Antoine, le gars le plus agité/effronté/fatiguant de sa classe, j'ai absorbé tout ça, ai souri poliment et suis allé m'enligner une série de Pepski, les plus savoureux mélanges de liqueur et de whisky au Nord du 7ème parrallèle.
J'ai roté si longtemps dans la nuit froide (pour ne pas réveiller la maisonnée) que j'ai attiré par mégarde trois chasseurs d'orignal...
Mais au moins je n'avais plus mal.
*Chez nous, on juge celui qui met l'horreur en scène et on libère ceux qui la commettent pour vrai. Mon monde est à pleurer.