Langage du corps ou corps-langage, les photos exposées au Centre Culturel Suisse sont dures comme un dessin qui marquerait la feuille, comme une toile dont la peinture serait creusée au couteau, comme ce qu’on regarde en se disant qu’on ne voudrait pas le regarder. Devant quoi on resterait interdit. C’est que les corps ici ne sont pas donnés même s’ils ont posé. Ils racontent des morceaux de vie, car ce ne sont pas des gisants cadavériques ici présentés. Allongés, ils invitent même au sommeil, à l’entrouvert de la chemise. Les portraits sont rudes, ne s’offrent pas, et renvoient chacun à sa solitude. A l’exception peut-être des polaroïds (photos instantanées) de Hannah Villiger, qui forment sur une surface plane des volumes et des plis où s’attarde le regard.
Vous pouvez visiter cette exposition jusqu'au 16 décembre 2012.
Quelques images de Hannah Villiger en cliquant sur la couverture du journal du Centre Culturel Suisse ci-contre.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble