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Monsanto, le monstre de la manipulation génétique, ne cesse de s’étendre. C’est l’United Fruit des années 70. A nous les semences mondiales, le contrôle de la nourriture de l’Humanité, les espèces végétales mondiales qu’on tente de breveter. Le Monde dans la main de Monsanto.
Aux Etats-Unis, en Europe, Monsanto rentre en général comme dans du beurre, sous le regard complice des dirigeants politiques et de scientifiques bienveillants, et sans doute sous le tintement d’espèces sonnantes et trébuchantes. A d’autres.
Ainsi, on a appris en novembre que Monsanto bénéficie d’une garantie européenne de 40 millions de dollars de la part de l’Union Européenne au cas où les entreprises agricoles et des distributeurs qui se sont engagés à acheter des semences ou des produits agrochimiques à la firme ne pourraient pas payer ! Hallucinant!! Dites après ça qu’il n’y a pas anguille sous roche. Aux Etats-Unis, la Californie a rejeté l’étiquetage OGM par référendum, après une campagne de désinformation sans nom qui a coûté des millions de dollars aux multinationales agro-alimentaires.
En Amérique du Sud, malgré l’avalanche transgénique au Mexique, la lutte se met en place.
« Ainsi au Brésil, plusieurs procès sur les OGM opposent les industriels aux agriculteurs et aux consommateurs. Et la justice donne surtout raison aux deux derniers. Sur le paiement des royalties versées à Monsanto d’abord, les agriculteurs du Rio Grande do Sul multiplient les plaintes contre le géant américain. Dans cet État, premier producteur de soja OGM, des dizaines d’organisations agricoles contestent les redevances sur leurs cultures. Ils ont eu gain de cause dans un premier procès, où Monsanto a été condamné à rembourser aux agriculteurs le double des royalties prélevées, au motif que ses brevets étaient expirés depuis 2010. En juin 2012, la Cour suprême a étendu ce verdict à l’ensemble du territoire brésilien. »
Il faut dire que Monsanto perçoit des royalties à l’achat des semences et de la vente des récoltes, pas folle la guêpe.
« Deux autres jugements récents concernent la défense des consommateurs. En aout 2012, Monsanto a été condamné à payer 200 000 euros pour publicité mensongère pour avoir affirmé que l’utilisation conjointe du soja RR et du Round up était bénéfique à la préservation de l’environnement. En aout encore, un autre verdict a renforcé l’étiquetage des produits contenant des OGM. Depuis 2004, le Brésil impose de signaler la présence de plus de 1 % d’OGM dans un produit par un T dans un triangle jaune. L’industrie a mis plusieurs années à se soumettre à la règle, mais aujourd’hui le sigle trône dans les rayonnages. Or, le tribunal fédéral vient de durcir encore les règles en imposant un étiquetage mentionnant le pourcentage d’OGM, même s’il est inférieur a 1 %. L’industrie agro-alimentaire a fait appel. » (Source: Novathec)
En Argentine, un projet de loi prévoyant de modifier la législation sur les semences transgéniques et critiqué par de nombreux agriculteurs dans le pays a trouvé un soutien inespéré dans la population.
« Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche d’Argentine travaille sur une nouvelle loi visant à protéger les droits de propriété intellectuelle des compagnies qui produisent des semences transgéniques. Ce projet de loi, qualifié par les petits producteurs de « loi de la Semence » ou « loi Monsanto », est vivement critiqué dans divers secteurs qui considèrent que l’Argentine pourrait perdre sa souveraineté alimentaire si la loi passe ».
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L’opinion publique se mobilise. C’est beau une population déterminer qui ne s’en laisse pas conter. (Source: Terraeco)
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