Hyperinflation en Corée du Nord

Publié le 14 décembre 2012 par Copeau @Contrepoints

Alors que Kim Jong-Un s'enorgueillit du lancement de sa fusée, les bols de riz de ses citoyens deviennent de plus en plus difficiles à remplir.
Par Steve H. Hanke, depuis les États-Unis.

Après la mort du dirigeant suprême Kim Jong-Il en décembre dernier, de nombreuses personnes dans le monde espéraient que son successeur (et fils), Kim Jong-Un, lancerait de grands changements politiques et économiques, pour le moins nécessaires. Malheureusement,  au cours des mois durant lesquels le nouveau dirigeant suprême a assuré le pouvoir, rien n’a changé pour les Coréens du Nord vivant hors de la classe supérieure communiste. L’État décadent communiste n’a pas statué sur ses réformes économiques annoncées.

Une seule promesse tenue, en revanche, est celle concernant les armes, qui ont afflué à travers ses tuyaux de trafics d’arme. Et comme si ça ne suffisait pas, la Corée du Nord avait planifié un autre tir de missile lancé mercredi 12 décembre 2012. Mais, vu la tournure, la seule chose qui va s’allumer est l’inflation.

Dans un de mes billets de blog récent, j’ai souligné le fait qu’un des héritages communistes de Corée du Nord était l’hyperinflation (en plus de la famine). Effectivement, l’hyperinflation menace à nouveau de frapper la Corée du Nord.

Du peu de données disponibles, il semblerait que, dans la durée de six mois, le prix du riz ait augmenté de près de 13%. C’est typique de la Corée du nord, où les prix du riz ont augmenté d’environ 28.500% sur les trois dernières années d’après le tableau ci-dessous.

Tandis que le gouvernement nord coréen s’inquiète des tirs de fusée, et sur la façon de fournir des armes à la Syrie, et alors que ses archéologues « découvrent » d’anciens refuges de licornes, les bols de riz de ses citoyens deviennent de plus en plus difficiles à remplir. Les priorités du dirigeant suprême, semble-t-il, sont royalement mal foutues.

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Article original titré , publié le 07.12.2012 sur Cato@Liberty.
Traduction: Virginie Ngo pour Contrepoints.