Le ministre de l'Economie sociale et solidaire et de la consommation était ce jeudi 13 décembre l'invité de RMC/BFMTV, il est revenu à cette occasion sur la politique industrielle française mais également sur son combat contre le surendettement.
Acier français : une filière d'avenir
Benoit Hamon est revenu sur l'option envisagée par le gouvernement d'une nationalisation temporaire de Florange. Pour lui, la nationalisation était une des options possibles, elle n'a pas été retenue mais peut être envisagée de manière pragmatique à chaque fois que la question se pose. A cet effet, le ministre rappelle que la nationalisation a été mise en place aux Etats-Unis pour restructurer General Motors.
Si la nationalisation apparaît pragmatiquement le meilleur moyen pour sauver l'outil de production et les emplois on ne demandera pas son autorisation à Monsieur Mittal.
Par ailleurs, Benoit Hamon rappelle que l'accord conclu avec Mittal comprend des projets de long terme. Ulcos permettra ainsi de produire de l'acier propre donc un produit à forte valeur ajoutée et compétitif sur le marché mondial. Pour le ministre, l'Europe doit s'impliquer pour créer une filière industrielle à forte valeur ajoutée et compétitive au niveau mondial.
Lutter contre le surrendettement
Benoit Hamon s'est également exprimé sur le projet de loi de lutte contre le surrendettement qui sera présenté en Conseil des ministres au printemps 2013. Il visera à la création d'un fichier positif pour recenser toutes les personnes en situation de surrendettement et qui sera consultable par les banques.
Aujourd'hui le surrendettement vient quand on utilise le crédit à la consommation non plus pour acheter une voiture ou financer un projet mais pour payer son loyer ou un autre crédit.
Cette mesure permettra de prévenir les situations de surrendettement graves et de reporter la responsabilité sur les banques. La banque ne pourra ainsi plus arguer qu'on lui a menti et les personnes pourront se tourner plus rapidement vers des commissions de surrendettement. En Belgique, cette mesure a permis de réduire de moitié le surrendettement des ménages.