Années 30
Maurice Chevalier / Fréhel
Même pays, même époque, même ville, même trottoir...
Faut le voir, faut bien l'voir
Encaisser les bénéfices
Il ramasse les billets
Et leur laisse la monnaie
Ah quel sacrifice
En somme c'est leur manager
Quand une femme se fait coincer
Par les roussins du quartier
Il la laisse tomber
Et il s'en va carrément
Vers son réassortiment
Dans l'arrondissement
Et quand sur le champ
Elles ne sont pas à la page
Voulant faire comment
Faire leur apprentissage
Dans une ville de garnison
Il les envoie en saison
Faire un petit stage
Il a de la classe et du flair
Et yop la boum, Prosper
L’une, en joignant les mains, raconte sa jeunesse passée au bord de l´océan
L´autre d´un jour meilleur évoque la caresse, celle-ci parle d´un enfant.
Et toutes se dépouillent humblement et confessent ses plus durs, ses plus doux instants…
Elles ont dû porter sur leurs frêles épaules un fardeau vraiment par trop lourd
Subir les plus mauvais et les plus tristes rôles sans se révolter un seul jour
Mais toutes cependant, dès qu´un espoir les frôle, toutes croient encore à l´amour