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Faut-il réhabiliter le concept de religion dominante pour le christianisme ?

Publié le 13 décembre 2012 par Tchekfou @Vivien_hoch

Pris entre  l’éclosion d’exigences nouvelles émanant des ultras du laïcisme ou de certains fidèles musulmans, les chrétiens sont bels et bien encore des victimes d’une laïcité aggressive bâtie sur mesure pour détruire et remplacer l’Eglise catholique par la « religion républicaine« . 

Karim Ouchikh, président exécutif de S.I.E.L.,propose dans un article récent de réhabiliter le concept de religion dominante en France pour le christianisme, face aux revendications des ultra-laïcistes et des islamistes. Extraits.

Signature du Concordat entre la France et le Saint-Siège, par le pape Pie VII, le 15 août 1801

Signature du Concordat entre la France et le Saint-Siège, par le pape Pie VII, le 15 août 1801

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Une laïcité d’opposition à l’Eglise catholique

Le principe de laïcité doit son immense succès d’estime autant à la constance de pensée et d’action de ses promoteurs qu’au concours passif de l’Eglise catholique de France qui, au fil des décennies, singulièrement après l’aggiornamento de Vatican II, a fait le choix délibéré d’enfouir pour longtemps son action pastorale en renonçant délibérément à mener toute initiative prosélyte visible, donnant ainsi pleinement crédit aux thèses maximalistes défendues par les partisans zélés de la loi de 1905.

Avec l’apparition progressive sur notre territoire, ces trente dernières années, de millions de fidèles de confession musulmane, ressortissants français ou étrangers, le principe de laïcité s’est vu doter, grâce aux faveurs d’une opinion dominante complaisante, d’une arme nouvelle, toujours destinée à éroder l’influence de la religion chrétienne, celle de l’égalité théorique des religions. Déjà privé du statut de référent historique, le christianisme a été condamnée par la doxa à n’être plus qu’une religion banalisée parmi d’autres, se voyant même disputer, dans son triste rôle de religion déclassée, l’attention que les médias accordent désormais sans mégoter à une religion musulmane en pleine expansion autant qu’aux pratiques culturelles parfois régressives de ses fidèles, lesquelles demeurent dans les deux cas, singulièrement au regard du respect de la condition féminine, radicalement étrangères aux traits fondamentaux de la civilisation française.

Réhabiliter le concept de religion dominante, issue du concordat de 1801

L’objectif est donc bien de replacer lucidement la composante chrétienne, entendue ici au sens large des racines judéo-chrétiennes de notre pays, au centre de l’identité culturelle de la France, – sans remettre pour autant en cause le caractère laïque de nos institutions – en introduisant délibérément dans le corpus de notre droit le principe de primauté de la culture chrétienne, ce qui requiert à coup sûr, dans le même temps, de rompre sans regret avec le dogme castrateur de l’égalité des religions. Cette révolution copernicienne de nos pratiques institutionnelles, qui réhabiliterait en France le concept de religion dominante, n’aurait rien de proprement scandaleux en soi puisque cette notion, jadis incorporée explicitement dans le concordat napoléonien de 1801, existe actuellement de fait dans bien des pays, de la Russie à la Pologne en passant par la Turquie laïque, sans compter les pays arabes dont la référence constitutionnelle à l’islam est bien souvent exclusive de toute allusion à d’autres confessions.


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