En 1999, la Conférence générale de l’AIEA a demandé au Secrétariat de l'Agence d’organiser une conférence internationale sur la radioprotection des patients. Cette conférence a eu lieu en mars 2001 à Malaga, en Espagne. La réunion a permis d'adopter un plan d’action international qui guide les efforts internationaux en matière de protection des patients.
Alors que la conférence de Malaga a fourni une très large contribution internationale sur l’état de la radioprotection des patients, et a permis la prédiction exacte des tendances futures, ces dernières années ont connu des hausses significatives de l'utilisation de la radiation médicale, ainsi que les développements en matière de radioprotection qui doivent être pris en compte. Pour la première fois dans l’histoire, plusieurs pays connaissent des doses sur les populations qui utilisent les rayonnements d'une manière médicale qui dépassent celles du rayonnement naturel et ont entièrement éclipsé ceux provenant d’autres sources artificielles.
Le recours aux rayonnements ionisants en médecine implique l’exposition délibérée et directe de l’homme. Il y a un besoin fort et continu de protéger les patients contre une exposition inutile et involontaire, et aussi de protéger le personnel médical, en particulier, des doses élevées encourues.
L'exposition inutile des patients peut résulter de procédures médicales qui ne sont pas justifiées pour un objectif donné, de l’application de procédures à des personnes dont l’état ne justifie pas une telle intervention, et des expositions médicales qui ne sont pas correctement optimisées pour la situation dans laquelle elles sont utilisées. Il y a des preuves croissantes que de nombreuses procédures médicales impliquant des rayonnements ionisants sont effectuées avec une justification insuffisante, ce qui signifie qu’une proportion importante de la dose effective par habitant à partir des expositions médicales est une exposition tout à fait inutile. Cela représente un risque significatif pour la population mondiale qui pourrait être évité si des mesures appropriées sont prises.
Avec ces questions à l’esprit, et compte tenu des tendances actuelles et des développements, la conférence de Bonn visait à concentrer les efforts dans ce domaine pour la prochaine décennie et à maximiser l’impact positif de l’action internationale en matière de radioprotection en médecine.
En audio ci-dessous, interview du Professeur Michel Bourguignon, Commissaire de l'Autorité française de sûreté nucléaire (propos recueillis par Florence Westergard) L’utilisation médicale des rayonnements comme les rayons X ou les substances radioactives, est bie...