Ravi était le 7ème et plus jeune enfant de sa famille.
En sanskrit, son prénom se disait Ravindra, il n'en gardera que les 4 premières lettres qui veulent aussi dire en sanskrit Soleil.
Ce qu'il sera toute sa vie.
Il découvre en décembre 1934, Allaudin Khan, et le fait engager par la troupe de danse de son frère pour qu'il les accompagne comme musicien soliste sur scène. Pour le remercier, Khan, apprend les différents rudiments des instruments de musique au jeune Shankar.Ce dernier y prend tellement goût qu'il quitte la troupe de danse et accompagne Khan dans la ville de Maihar pour y étudier la musique classique indienne. Brillant et appliqué élève, Shankar apprendra tour à tour, la sitar, le surbahar, les mélodies du raga, le vînâ, le rubab et le sursingar. Il est prêt à donner des concerts à la sitar en décembre 1939, mais l'attention mondiale est alors ailleurs.
En 1944, il se joint au Indian People's Theater Association et compose des musique pour ballets pendant quelques années. HMV India le remarque, le signe et le fait enregistrer. Il est directeur musical de la station de radio All India Radio de 1949 à 1956. Il en profite pour fonder la Indian National Orchestra (INO) et y mélange dans ses compositions des influences de l'ouest et de l'Inde. Directeur musical, il les fait passer en ondes. Ceci attire l'attention du réalisateur Satyajit Ray qui le recrute pour signer les trames sonores de sa trilogie Apu.
Le prodigieux violoniste étatsunien Yehudi Menuhin et lui s'associent et il fait des tournées à la fois musicales et éducatives sur l'Inde. Il parcourt l'Allemagne, l'Angleterre et les États-Unis dans les années 50. Il participera aux célébrations des 10 ans de l'UNESCO à Paris en 1958. Trois ans plus tard, enregistrant maintenant régulièrement un peu partout dans le monde, il est en tournée en Europe, aux États-Unis et en Australie. Il devient le premier indien à composer une trame sonore pour un film non-indien, ce qui lui procure une grande notoriété dans son pays d'origine.
Des problèmes de coeur le force à ralentir mais pour Shankar ralentir cela veut dire entre 25 et 40 concerts par année quand même. Il rafle un troisième grammys en 2000. Trois ans plus tard, une de ses filles en rafle huit, elle-même.
Il enregistre avec une autre de ses filles avec beaucoup de succès.
Considéré comme le plus grand musicien indien a n'avoir jamais existé, Shankar, aimé toute sa vie de partout, est décédé en fin d'après-midi avant-hier en Californie où il résidait maintenant.
Il avait 92 ans.
Merci la vie, pour Ravi.