Hier, en conférence de presse, un journaliste demanda à Del Potro quelle était son impression dans l’optique de jouer contre un ami. Delpo n’hésita pas une seconde : « Oui, pour moi, Roger est un ami, par contre je ne sais pas si lui me considère comme son ami ! » Le suisse écouta la traduction et sourit, confirma ensuite que Delpo était bien son pote avant de l’étreindre devant le parterre de journalistes présents.
Plus que de l’amitié, il y a un vrai respect mutuel entre les deux hommes, qui s’est construit au fil de matchs épiques comme celui de Roland-Garros 2009, de l’US Open 2009 ainsi que de l’incroyable 3ème set de la demi-finale des JO de Londres. « C’est un type bien, que ce soit sur le court ou en dehors, » confirme l’argentin. « Il m’a aidé dans le passé et m’a même donné des conseils alors qu’il n’était pas obligé de le faire. »
Federer croit en Delpo et a toujours pensé que le natif de Tandil pouvait devenir n°1 mondial. « Roger dit qu’être numéro 1, c’est facile mais c’est seulement facile pour lui (rires). Il faut qu’il me livre ses conseils. Moi, je suis prêt à le prendre comme entraîneur pour le reste de ma carrière ! Mais de toute façon, je n’arriverai jamais à jouer aussi bien que lui ! » La perche tendue, Federer réagit aux propos de son ami argentin : »Comme joueur, je sais que je suis bon. Mais comme entraîneur, alors, je vais peut-être être complètement nul, » plaisante le suisse, très détendu et heureux d’être en Argentine.
Del Potro estime que sa victoire contre Federer en finale de l’US Open en 2009 fut la plus importante de sa carrière : » C’a été la plus grande émotion de ma vie, avec la médaille de bronze aux JO de Londres. J’aimerais qu’on se rencontre de nouveau en finale de grand chelem, avec le même résultat final ! Mais pour le moment, je dois travailler encore plus pour réduire l’écart avec le groupe de joueurs au-dessus de moi au classement et dont fait partie Roger. »
En attendant, les 2 hommes seront sur le court ce soir à 20H30 en Argentine. Plus de 20 000 fans surexcités attendent les deux hommes et il y aura plus de 600 policiers déployés autour du stade pour éviter tout débordement d’affection car, ne l’oublions pas, les argentins sont parfois un peu trop démonstratifs quand il s’agit de sport.
Johnny Utah