Salut les p'tits clouds,
Quelle année. Mais quelle année bordel. Au début janvier je m’en souviens encore, je décidais de rejoindre modestement, après plusieurs reculs d’âne bâté, la grande communauté narcissique de ceux qui ont quelque chose à dire sur la musique. Passion, psychothérapie, pis-aller ? J’hésite. Mais en tous les cas je trouvais au fil des posts les raisons d’être de ce blog. Partager ce qui fait du bien. Trouver des convergences. Garder contact, faire découvrir. Alimenter le débat. Je me suis progressivement pris au jeu, et me voilà onze mois et demi plus tard sidéré de la tournure des événements. Tout est allé très vite : contacts artistes, concerts, festivals. Jusqu’à me retrouver la semaine dernière en position de représentant pour les Trans face aux différents attachés de presse, producteurs, directeurs artistiques, tout droit dans leurs bottes de Père Noël distribuant des cds gratuits sans payer, gratos, oui, oui. Cela peut paraître dérisoire, immature mais dans ces moments là, je me sens comme un môme qui va rencontrer Willy Wonka. Avec cette envie de me pincer. J’ai le privilège de faire partie de cette grande et délicieuse mascarade. Je profite alors d’avancer masqué, un néon coupable clignotant dans ma tête : tu es un imposteur, le temps t’es compté. La faute à qui ?
La faute en définitive aux singles. Ces espèces de chairs à canon glamours qui séduisent, promettent, représentent ou mentent sur la somme attendue de l’album. Qui vous encouragent à aller écouter un concept entier, y croire, puis écrire, prendre sur son temps de sommeil, à faire de sa vie une tribune perpétuelle de messianisme musical, un « c’est par là que tout commence ». Oui, tout commence par un single : un morceau qui vous prend aux tripes, qui vous saisit au supermarché, en voiture, dans votre canapé, à la radio, sous la couette, en concert, même dans un état second. Justement parfois dans un état second : certaines belles rencontres sont des accidents. Et comme le morceau agit comme un strip-tease, vous voulez voir le reste : parfois avec de l’attente, de l’envie, parfois de la déception.
Alors voici selon moi cinquante singles qui ont fait 2012. Mon année 2012. Toujours débats possibles : « Moi j’aurais pas choisi celui-là », « celui-ci, bof », « un top sans ce morceau, quelle blague ». Peu importe. Je suis certain que vous y trouverez au moins un titre badaboum.
Bonne écoute.