L'affiche donne le ton : Eric Bana en sandwich entre Scarlett et Natalie, le décolleté généreux. Le titre ne pouvait pas faire plus explicite. Mêler film historique, casting de rêve et histoires de fesses : tel est l'objectif du premier long métrage de Justin Chadwick. Pari réussi ?
La critique
Attention, plaisir coupable !Henri VIII (Eric Bana) est un roi capricieux et téméraire, et surtout un homme aux amours contrariés. Dans Deux soeurs pour un roi, le réalisateur Justin Chadwick revient sur les soeurs Boleyn qui font partie des six femmes que l'homme a "possédé". Posséder une femme, à l'époque c'était possible, celles-ci étant réduites à une simple monnaie d'échange. Anne (Natalie Portman), jeune femme ambitieuse et curieuse est ainsi prête à se donner au roi pour bénéficier d'une vie luxueuse et servir les intérêts de sa famille (et surtout ceux de son père qui ne pense qu'à son évolution sociale). Une occasion en or alors que le roi est tenté d'avoir june maitresse, lassé de sa femme actuelle qui ne peut avoir d'enfants. La famille organise ainsi des présentations entre Anne et Henri VIII mais tout ne va pas se passer comme prévu. Plus apeuré qu'attiré par le tempérament de feu de la belle brune, Henri VIII va plutôt craquer sur le charme discret de Mary (Scarlett Johansson) , la soeur de celle-ci. Et voilà que sans le vouloir les deux soeurs vont se trouver en pleine opposition pour obtenir ses faveurs. Si les intentions de Mary ne semblent pas intéressées et qu'il est clair qu'elle n'a rien fait pour voler la vedette à sa soeur, cette dernière se sent cruellement blessée dans son égo. Lorsque Mary tombera enceinte et perdra tout pouvoir sexuel sur Henri VII, Anne n'hésitera ainsi pas à se relancer à l'attaque. Ce n'est que le début d'une longue période de trahisons et de manipulations...
Deux soeurs pour un roi s'inscrit sans effort comme étant le plaisir coupable de ce Printemps. Casting hyper glamour, rivalités féminines avec tout ce qu'il faut en prises de bec...Le tout relativement bien interprété (Natalie Portman s'en sort un tantinet mieux que Scarlett Johansson qui doit composer avec un rôle moins profond) et dans des décors majestueux. Si la réalisation ne témoigne pas de parti pris qui lui permettrait de surprendre ou de se différencier des autres oeuvres du genre, le film de Justin Chadwick amuse par la volonté de son scénario. Le contexte historique, les grands évènements qui se sont produits à cette époque ? Rien à faire ! Ellipses et raccourcis historiques sont déployés pour permettre à cette oeuvre de ne se centrer que sur les histoires de coucheries et de rivalités. Avec plus d'un retournement de situation et une tension sexuelle omniprésente (à défaut d'en voir plus, ne rêvez pas), ce film divertissant et assumé a tout pour séduire un vaste public. La pause pop corn à ne pas manquer.