Livre très réaliste, plein de misère, qui suit trois personnages principaux jugés au tribunal à la fin : Gao Ma, Gao Yang et la tante Fang, mère de Jinju aimée de Gao Ma .... Le livre se termine par le beau et long réquisitoire d'un jeune et courageux officier qui dénonce la corruption des officiels et excuse la violence des pauvres paysans ....J'ai aimé ce gros roman... Je transcris la quatrième de couverture..
"A l'aube de la nouvelle politique économique, dans les années 80, les paysans d'un village du Shandong, au nord-est de la Chine, vivent de la culture de l'ail . En butte à la corruption des fonctionnaires et à l'aveuglement du Parti, frappés par la mévente de leurs produits, ils provoquent une émeute, durement réprimée, au siège du district. Gao Ma ,l'un des insurgés , aime Jinju, mais un mariage arrangé entre familles, selon les moeurs anciennes, les empêche de s'unir. Qu'il s'agisse de vendre ses hampes d'ail, d'épouser celle qu'on aime ou même d'enterrer sa vieille mère selon la tradition, la vie est dure pour les fortes têtes et les coeurs ardents. Les contradictions entre petits paysans et bureaucrates sont à leur comble tandis que les survivances de l'ancien esprit féodal sont battues en brêche par la nouvelle mentalité.
Scandées par les chants d'un vieil aveugle, les aventures tragi-comiques du petit peuple de Tiantang (le paradis) font l'objet de ce roman noir , violent et truculent. Un roman insurrectionnel et polyphonique doublé d'un éloge inattendu et tragique du pur amour dans le style de Mo Yan fort , direct, sarcastique, dans la langue crue et drue, mais avec , aussi , une infinie délicatesse ..."