J’avais vu le film mais je voulais avoir la vision de l’auteure. Du coup, je me suis plongé dans le livre de Suzanne Collins. Et je dois dire que je ne suis pas déçu.
Cette dystopie est tout simplement haletante et plus étonnante qu’il n’y parait. Je peux le dire, le film est une très bonne adaptation, mais le livres est beaucoup plus subtile et distille une ambiance encore plus poisseuse.
Ainsi suit-on Katniss (qui est la narratrice, le récit étant à la première personne), issue du District douze, une des enclaves qui restent dans des Etats-Unis après qu’ils aient connu la guerre, la monté des eaux et le dérèglement climatique. Le Capitole, centre névralgique et dictatoriale, situé dans les anciennes Rocheuses, règne d’une main de maitre, au travers du président Snow, sur les treize districts (en fait douze, le treizième étant détruit entièrement pour l’exemple).
Afin de calmer le peuple, et de lui rappeler sa toute puissante, le Capitole met en place, à la romaine, des Hunger Games (jeux de la faim). Ces jeux portent ce nom car les participants, tous tirés au sort entre l’âge de 12 et 18 ans, peuvent augmenter le nombre de fois que leurs noms apparaissent dans l’urne de tirage, contre des denrées alimentaires pour leurs familles. Dans un monde où l’on manque de tout … Ce sont les soixante-quatorzièmes jeux qui se préparent au début du livre.
Les Hunger Games sont télévisés, et les regarder est obligatoire. C’est dans ce contexte que Katniss et Peeta, deux habitants du district douze se retrouvent projetés dans l’Arène (un garçon et une fille sont choisis chaque année, ainsi vingt quatre participants s’affrontent).
Si le film est assez fidèle au livre, ce dernier approfondit les rapports qui se tissent entre les personnages (Katniss, Peeta, Rue, Gale, etc…) et apporte des éléments plus cyniques. Sans dévoiler l’intrigue, on sent que le Capitole instaure une sorte de dictature high-tech (recours à des armements sophistiqués, recours à la génétique, système de surveillance, etc…) face à des humains soumis par la faim, la dureté de la vie et un système politique du spectacle (les Hunger Games ne sont qu’une partie de celui-ci, les exécutions et fouettages publics une autre).
Ce livre est la première partie d’une trilogie, et je dois avouer que j’ai déjà plongé dans le second tome tant les aventures de Katniss et le devenir de ce monde cauchemardé accroche le lecteur.
Une excellente lecture, qui, si elle aurait pu paraitre très banale est en fait bien plus subtile qu’on ne l’imagine. Je vous la recommande.