12 décembre Tapis de phlox La glycine se bat avec un rosier qui profite des ramures de la géante pour grimper lui aussi, pas n'importe quel rosier un « Pierre de Ronsart », aux fleurs rondes tellement elles croulent sous les multiples pétales d'un blanc crème rehaussé d'un rose pâle, tellement pâle que c'est à peine tricher sur la bichromie, et qui mêle son parfum subtil à celui, envoûtant, de la glycine. Au pied du mur, orienté sud-ouest, une bordure mixte dessinée en vagues mourantes sur un gazon, rustique, mais bien entretenu. Planté dessus, un tronc centenaire et torturé d'olivier qui a survécu aux intempéries, donne le la de ses feuilles glauques. En arrière plan de la bordure, c'est la fin des pieds d'alouette d'un bleu intense, et s'éteignent doucement les lupins marine et blanc. Au deuxième rang, comme pour une photo d'écolier un tapis délicat de géraniums vivaces d'un bleu ciel jouxte des iris bleu lavande, et cinq boules de lavande bleu iris. Devant, les nains : un nuage immaculé de gypsophiles et un tapis de phlox. Ah, j'oubliais, jaillissant de ce tableau pastel, une fière et éphémère touffe de pavot, couleur complémentaire, orange pétard qui fait ressortir le tout. A suivre... demain !
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