Coeur ouvert

Publié le 11 décembre 2012 par Bobby @MissBobbyD
Je ne savais pas où écrire. Ce fut un temps, je déversais ma mélancolie dans un carnet en cuir, que l’on ferme avec un petit cordon. Je voulais m’épancher sur lui, mais je pense que je n’aurais pas trouvé le réconfort que je cherche et je ne pense pas le trouver ici non plus. J’ai juste besoin d’un récepteur, d’un lecteur, d’un sensible. C’est peut-être un article mirage, un article publié pour quelques heures et qui disparaîtra, qui sait ? Probablement un article regret, je ne sais pas non plus. Je sais que je ne devrais pas le faire, car nombreux sont les personnes de mon passé qui n’attendent que ça, guettant le moindre malheur pour se réjouir, voire cracher leur bile. Et puis je les emmerde (ce n’est pas très poétique, mais c’est sincère), je ne suis pas une surfemme, ma vie n’est pas rose et le monde n’est pas merveilleux. Je ne veux pas non plus de commentaires trop trempés dans le miel et dégoulinant de proverbes et expressions à la noix, pour ne pas dire à la con, sans cesse répétés et entendus et qui me fatiguent.
Je ne sais pas comment les mots et les phrases sortiront, ni si cela sortira, en tout cas, j’en ressens le besoin.
Finalement, tout tournait dans ma tête, mais comment le faire sortir ?
Tout ce que je peux vous dire c’est que je suis fatiguée de vivre en étant triste, de porter ce masque de théâtre souriant, moqueur, rieur. C’est la façade… ce n’est pas vraiment la réalité. Je fais la forte, mais je ne le suis pas vraiment. Je ne me sens pas à ma place, mal dans ma peau, dans mes émotions, dans mon caractère, dans ma tête. Croyez-moi que les mots qui sortent font particulièrement mal, ma poitrine est très lourde. Je suis constamment en train de me poser des questions : Que faire de ma vie ? Où vais-je ? Comment vais-je finir ? Vais-je rencontrer quelqu’un ? Où aimerai-je vivre pour me sentir bien ? Comment faire exploser la routine ? Comment insuffler un gros vent de folie dans ma vie ?
Souvent, j’ai envie de tout plaquer et de partir, loin, faire un petit tour du monde et revenir. Je ne pense pas être la seule. Je cherche un appartement actuellement (je vous expliquerai une autre fois si le coeur m’en dit), d’un côté j’aimerai un lieu correct que je puisse payer et puis de l’autre, je me demande si je ne serai pas une nomade dans l’âme ? Je n’en sais rien (je ne sais pas grand chose à vrai dire). Six ans que je suis à Paris et j’arrive à un point où même si je connais finalement peu la richesse culturelle de cette ville, je n’en peux plus, surtout des Parisien(ne)s. Je n’ai pas envie de m’étendre là-dessus.
J’ai envie d’évoluer, mais j’ai l’impression que je n’évolue pas dans le bon sens, un sens que beaucoup aimerait, je le conçois, mais qui ne me convient pas. C’est comme porter un vêtement dans lequel on se sent mal à l’aise et trop serré. Ma vie est pareil. Je ne me sens pas épanouie. Perdue. Est-ce que cela vaut le coup de parler des hommes ? Je me suis sentie bien, joyeuse durant la courte période avec Monsieur, ça me donnait du fil à tordre, un casse-tête à résoudre, une impatience (pas forcément bénéfique), toutefois je me sentais bien, comme un challenge. Pas la peine de me dire qu’il faut que je me trouve un bonhomme pour que je me sente mieux, je le sais déjà, en plus, il y a toutes les autres questions auxquelles je dois trouver des réponses.
Tout ce que je peux vous dire, c’est que même si j’ai un toit, un travail, une famille, quelques rares amis (et je doute là-dessus, je le dis, même si je sais que ça ne plaira pas), je ne suis pas au bon endroit, à faire les bonnes choses, à avoir les bonnes pensées.
Heureusement, ma famille est là, elle m’aime, je l’aime.
Et c’est sur quelques larmes que je finirai sur ceci : cet article ne plaira probablement pas, en fera réagir certains, en réjouira d’autres (au moins je sais que ceux qui se réjouiront, ont une vie bien plus pathétique et merdique que la mienne), je ne sais pas trop si j’ai bien fait, j’ai toujours assumé les conséquences de mes actes et de mes propos. Je ne cherche aucune pitié, j’avais juste besoin de m’épancher en espérant trouver quelque part une petite épaule douillette.