Après un premier tome riche en informations, on retrouve tous nos protagonistes. Omnius, le suresprit, déploie sa flotte de vaisseaux pour détruire l’ancien empire et les humains qui le peuple. Face à cette menace identifiée, peu de moyens de défense! Murbella, s’érige elle et son Ordre Nouveau en défenseur de l’humanité. Elle engage toute les ressources de l’ordre pour construire une flotte de guerre. Elle fourni également aux Ixiens ses derniers exemplaires d’oblitérateurs pour qu’ils soient reproduits et utilisables pour détruire en masse les machines pensantes. Mais ce qu’elle ignore (et cela lui coutera cher), c’est que les danseurs visages ont infiltrés toutes les hautes sphères, y compris sur Ix et même si ils ne partagent pas totalement les visées d’Omnius, ils s’attachent malgré tout de saboter les efforts de Murbella.
Les occupants de l’Ithaque continuent de fuir la menace d’Omnius (même si ils ignorent qui il est). Mais les sabotages continuent de manière erratique. Malgré tous les tests menés avec les diseuses de vérité, impossible de trouver qui est derrière tout cela. Après plusieurs décennies d’errance, les esprits s’échauffent et les gens se lassent. Et comme les sabotages finissent par épuiser les ressources pourtant énormes de l‘Ihtaque, une pause s’impose comme on dit! Sauf que la planète ou ils s’arrêtent fait partie de celles visitées par les Bene Gesserit avec des truites des sables pour tenter de créer une nouvelle source d’épice. La planète a donc amorcé sa lente désertification, au grand dam des habitants qui luttent contre cela. Du coup, les Bene Gesserit de l’Ithaque seront mal accueillies! Au final, une fois le plein de ressources faites, le groupe de juifs restera sur sa planète.
Pendant ce temps, la scission au sein de la guilde se poursuit. Les administrateurs n’hésitent pas à laisser mourir leurs navigateurs faute de mélange, pour les remplacer par les machines de pilotage Ixiennes. Les danseurs visages infiltrés jouent là aussi leur travail de sape. Une partie des navigateurs a « déserté » pour sauver leur peau et grâce au maitre Theilaxu qu’ils ont recruté, ils ont ensemencé la planète Buzzel avec des vers mutants capables de vivre dans un milieu aquatique et qui produisent un « super épice ». De quoi leur permettre de continuer à vivre et à replier l’espace pour faire naviguer leurs vaisseaux.
Omnius continue sur la lancée. Il a désormais auprès de lui son kwisatz Haderach, le ghola de Paul Atréides obtenu des danseurs visages travaillant avec les honorés matriarches et « éduqué » par le ghola de Vladimir Harkonen. Mais, il reste prudent et tente toujours de mettre la main sur le deuxième kwisatz Haderach à bord de l‘Ithaque. L’avancée de ses troupes est lente, car ils ne se déplacent qu’en propulsion classique. Mais les planètes tombent les unes après les autres, parfois même sans combats, car les populations sont décimés par des armes bactériologiques très puissantes. Même Chapitre, la planète de l’ordre nouveau, aura du mal à se remettre d’une telle attaque.
La bataille finale se prépare. Murbella a fédéré autour d’elle et de son ordre les dernières forces humaines, même la guilde prête main forte avec ses vaisseaux et ses hommes. Malgré la mise au point d’un test de « dépistage » des danseurs visages de nouvelle génération, Murbella a sous-estimé leur pouvoir de nuisance et va se retrouver démunie face aux machines qui n’auront même pas besoin de la combattre. Pire, Omnius finit par mettre la main sur l’Ithaque et son Kwisatz Haderach. Qui peut encore arrêter les machines??
Mon avis
L’ennemi a maintenant un nom et un visage, celui d’Omnius, le sur-esprit revanchard! Les forces en présence sont donc maintenant établies, et on aura moins de révélations que dans le précédent tome. Depuis plus de 15000 ans, il rumine sa vengeance contre l’humanité qui pensait l’avoir détruit suite au Jihad butlérien.
Sauf que le Kralizec n’est pas tout à fait ce qu’il attendait! C’est un changement, un tournant dans l’histoire, un aboutissement plus qu’une fin. Et le Kwisatz Haderach « ultime » va être le liant entre les machines et les humains. Tout cela est bien pensé bien amené, et la fin est cohérente. Seul reproche, la révélation du Kwisatz Haderach est un peu bancale! On lui dit, c’est toi, et paf, tout arrive, il se dit ah ouais, c’est bien moi! C’est un peu space quand même! Pour autant, cela reste crédible et se doutait de l’importance du personnage (et non, je vous dirais pas qui c’est!!).
L’histoire des vers capables de vivre dans l’eau est un peu surprenante également. Elle n’apporte pas forcément beaucoup à la trame de l’histoire et m’apparaît comme un non sens! Certes, on peut faire confiance aux talents génétiques des Theilaxu, mais tout de même, les vers de Dune meurent quand ils sont plongés dans l’eau. Alors les imaginer vivant dans l’eau, c’est tout à fait impensable!!
Dune se termine sur une réconciliation Hommes / Machines, ce qui paraître surprenant quand on connaît l’univers et l’adage qui dit « tu ne feras point de machines à l’image de l’homme » en vigueur depuis la fin du jihad butlérien. Alors que l’univers de Dune est basé sur une absence d’intelligence artificielle et de robots, cette fin détonne quelque peu.. Mais au final, je trouve l’enchaînement plutôt logique et bien amené! Bref, ces deux tomes « Après dune » constituent une conclusion acceptable aux romans de Frank Herbert (même si certaines directions prises par l’intrigue sont un peu surprenantes). Peut-être pas aussi complexes, mais certainement plus accessible. Un choix qui peut être diversement apprécié par les fans. A vous de vous faire votre opinion!
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