Le p’tit billet : … du respect, bordel !

Les frimas de l’hiver s’étant annoncés, Paris s’enveloppe progressivement de son manteau hivernal.Offrant ainsi l’une de ses plus belles facettes, la capitale, parée de mille illuminations, embellit ses monuments historiques; De l’Arc de Triomphe à la Tour Eiffel, passant par l’avenue des Champs-Elysées ou la rue de Rivoli, la métropole chante, désormais, ses plus beaux cantiques.De Noël à l’Epiphanie, nous allons traverser douze jours de festivités, où petits et grands vont se retrouver à table pour partager quelques traditions culinaires.
Chapons, poulardes, truffes, caviars, foies gras d’oie ou de canard, saumons, huîtres et autres champagnes agrémenteront vos assiettes et jolies coupes pour "un dîner presque parfait" ! Vous le savez, ces nobles produits, issus de nos régions, sont désormais arrivés chez vos marchands respectifs. Mais si ces produits traditionnels restent incontournables à l’approche des fêtes de fin d’année, la qualité, elle, n’est pas toujours au rendez-vous.
En bon journaliste, j’ai donc mené ma p’tite enquête auprès de différents producteurs.
Dans les prochains jours, au cours de mes chroniques et de mes pérégrinations, vous aurez l’occasion de découvrir le travail artisanal de Maisons dite "culinaire"  dont vous n’aurez aucune peine à  conquérir l’estime. Sachez, toutefois, que ce constat serait magnifique, s’il n’était pas entaché du travail de quelques artisans, dont les produits, somme toute séduisants, cachent une toute autre réalité gustative.Et si c’était là une simple question de respect… d’autrui ?
Pour répondre : Oui, le respect d’autrui est l’un des premiers principes que nous devons suivre, pour que la vie en société soit possible. Nous respectons l’autre parce que nous reconnaissons qu’il est un autre nous-même ; nous le considérons comme un égal, en dépit du fait qu’il ne soit pas nous ou parce qu’il n’est pas nous. Le verbe "respecter" prend donc ses racines dans l’acceptation d’un principe d’égalité entre les hommes. Ainsi, l’autre a les mêmes droits que nous, les mêmes devoirs.
Mais que se passe-t-il lorsque celui que nous considérons comme autre, parce qu’il est un être humain, ne remplit pas les conditions qui font de lui, à juste titre, un honnête homme au sens plénier du terme? Doit-on respecter celui qui ne nous respecte pas ? Existe-t-il des limites au respect d’autrui ?Posons-nous la question : l’artisan-producteur copieur ou menteur sur la qualité de ses produits est-il respectable ou doit-il être respecté ?
On trouve dans la plupart des philosophies cette règle morale, exprimée de diverses manières, et considérée comme une règle d’or : "Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse". Certes, que chacun choisissent selon ses actes, ses décisions…Mais une chose est sûre, quoiqu’il en coûte, le respect de la personne semble universellement admis. Toute malhonnêteté serait irréversible et fâcheusement dommageable.
Des personnes reconnues comme étant des "artisans-producteurs honnêtes et éclairés" préservent la mémoire et veillent à la continuité d’un savoir-faire gastronomique français.Ici, dans ce domaine, il est exact que je parlerai du travail bien fait, et il est exact que tout ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait selon des prérogatives anciennes et établies.
Retrouvez-moi, donc, chaque jour, et ce jusqu’à Noël pour une chronique-présentation d’une Maison artisanale choisie pour son travail, son honnêteté… son respect d’autrui. Fabrice Gil