« Quand le cinéma est beau, quand les films sont beaux comme le votre, cela rassemble » disait Sandrine Bonnaire à Benh Zeitlin en lui remettant le Grand Prix du Festival de Deauville septembre dernier. Les Bêtes du Sud Sauvage continue de charmer les festivaliers et les jurys du monde entier. Après Cannes et Sundance le film a déjà une belle carrière derrière lui. Maintenant il ne reste plus qu’au public français de le découvrir dans les salles obscures. Car ce film le mérite.
Déjà grâce à Quvenzhané Wallis, son interprète principale exceptionnelle. Elle est Hushpuppy force de la nature de 6 ans confrontée à la montée des eaux dans le bayou et de la maladie emportant petit à petit son père. Elle est tout le film. Nous voyons le monde à travers ses yeux d’enfant, dur et cruel mais où l’imaginaire n’est jamais loin.
Ne tombant jamais dans le misérabilisme Benh Zeitlin donne un souffle grandiose à son film. Ses héros, marginaux, survivent tant bien que mal à la tempête Katrina tout en refusant de quitter leur terre chérie. Fantasmagorie et onirisme se mélangent au quotidien difficile de la petite Hushpuppy. Sauver sa terre, chercher sa maman, quelque soit la mission de l’enfant vous serez bouleversés par cette infinie tendresse, par cette poésie cinématographique intense. Voyage initiatique mélangeant l’imaginaire à la véritable histoire de la Louisiane, Les Bêtes du Sud Sauvage est un film majeur de l’année écoulée. Bouleversante, magnifique, une pépite, les superlatifs me manquent pour donner l’impression que Quvenzhané Wallis m’a laissé.
La BO est formidable, puissante, et qui mélangée au talent de la jeune actrice vous fera monter les larmes aux yeux. On parle d’ores et déjà des Bêtes du Sud Sauvage comme outsiders aux prochains Oscars. Et je parie qu’il sera récompensé d’au moins une statuette dans une catégorie importante.
« Once Upon a Time Huspuppy … »
Sortie le 12 Décembre 2012.
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