IN FUKUSHIMA
OPEN SOUND
Le projet
Un projet artistique mené au Japon et à Fukushima par Dominique Balaÿ.
Peu de temps après la catastrophe de Fukushima, un collectif d’artistes japonais s’est réuni autour de la figure de Otomo Yoshihide, originaire de cette ville, pour tenter de remettre de la vie là où il n’y avait plus que poison et angoisse. Un projet est rapidement né, Project Fukushima!, véritable appel à la création qui a donné lieu à un festival, situé à Fukushima même, et à une série d’événements à travers le monde (Londres, New York, Bangkok, Séoul, Singapore, Paris…).
J’ai eu l’honneur de travailler en lien avec Otomo Yoshihide et sur l’invitation de John Zorn à l’un de ces événements à The stone, New York. Le 15 aout 2011, WebSYNradio a retransmis
en direct de The Stone un plateau réunissant des musiciens de renommée mondiale, la plupart issus de la scène japonaise. Soirée mémorable également retransmise à Fukushima, où 15 000 festivaliers
ont pu profiter des différents sets musicaux, avec 250 000 connexions en 24h sur l’interface web spécialement montée pour l’occasion. A la suite de ce festival, webSYNradio a souhaité rester à la
disposition du projet Fukushima! et continuer à « agir » avec un nouveau projet pour 2012 : «Et pendant ce temps là, à Fukushima…»
Le principe de ce projet est simple : aller à Fukushima, avec un matériel ultra léger, pour enregistrer les sons de la
vie « normale » et accompagner les différentes initiatives lancées par le collectif Fukushima! en vue de faire vivre leur engagement et leur manifeste, notamment à travers l’organisation du
prochain festival qui aura lieu durant l’été 2012.
Avec les sons collectés et organisés en bibliothèque « open sounds », une invitation est lancée à des artistes pour se
confronter à cette matière et cette thématique, et tenter, à travers les œuvres créées, de jeter une ligne de vie entre là bas et ici.
Avec ce projet de création sonore, il s’agit pour moi de rester fidèle au sens singulier indiqué par Otomo Yosihide,
Michiro Endo et Ryoichi Wago dans leur manifeste : ni dénonciation militante ni simple reporting des faits, plutôt la démonstration d’un désir et une tentative de maintenir une « connexion »
avec ces lieux et ces populations officiellement condamnés.
« Nous avons besoin de la musique, de la poésie et de l’art qui pourraient nous montrer un point de vue possible ainsi
qu’une façon dont on aborde la réalité. »
Contributions de : Cristian Vogel, Philippe Petit, Masateru Kawakami, Furukawa Hideo, Roxanne Turcotte, Yoko Higashi, Cal Lyall & Tetragrammaton, Richard Pinhas, Frédéric Mathevet, Daniel Martin-Borret, Maïa Barouh, Rodolphe Alexis, Christophe Ruetsch, Ryoko Sekiguchi, Savatore Puglia et Philippe « L’amiral » Poirier, Ezra Brass aka NEMO, projet Gunkanjima ( Gilles Laval, Yoko Higashi, Marc Siffert, Takumi Fukushima, Laurent Grappe, Yuko Oshima), Michiro Endo, Eric Cordier, N.Jacob + Otto v. Rhino + Keiji Katsuda, Jean Pierre Balpe, Emmanuel Mieville et Patrice Cazelles, Ulysse (Renaud Beaurepaire, Thomas Bernard, Grégoire Florent, Frédéric Fradet), Laurent Choquel, Masae Gimbayashi-Barbotte, Stéphane Balaÿ, ElFuego Fatuo (Clara de Asis, Laura Vazquez), Michel Titin-Schnaider, Claire Chalut, Thanato Twist with oleg’s Sound System, Brice Maire, Mathieu Bec, Sylvia Monnier, Pascal Deleuze, Yasuaki Shimizu, Aurelien Chouzenoux …