L'objectif de Strands, comme pour la plupart de ses concurrents, est de rendre la gestion de budget plus simple et plus accessible afin de mieux séduire. Or, quoi de plus simple que d'en automatiser les principes élémentaires ? C'est donc ce que propose la nouvelle version des outils de la jeune pousse. En analysant les données financières passées, elle va "simplement" présenter à l'utilisateur une projection de sa situation dans le futur.
L'exercice est en réalité complexe et Strands l'aborde avec une expertise certaine. Ainsi, sont pris en compte non seulement les rentrées d'argent et dépenses planifiées et régulières (quelle qu'en soit la fréquence), ou encore les projections moyennes des habitudes du consommateur, mais également les effets de saisonnalité (par exemple, les vacances en été, les cadeaux de fin d'année ou le chauffage en hiver). Grâce à ce niveau de détail, les prédictions affichent un certain degré de réalisme, même sur plusieurs mois.
A partir de cette situation "théorique", l'utilisateur peut ensuite très facilement ajuster son budget effectif. Au plus simple, il peut se contenter d'ajuster ses "dépenses discrétionnaires" par le déplacement d'un curseur. S'il le souhaite, il peut également entrer dans les détails des catégories correspondantes, pour en verrouiller certaines, en laissant les autres changer automatiquement en proportion du total. Enfin, une fois les réglages terminés, le budget préparé peut être comparé (anonymement) à celui des autres utilisateurs.
Cette première étape est certes intéressante mais Strands ne s'en tient pas là. Ainsi armé d'une prédiction de son budget pour les mois à venir, l'utilisateur dispose d'un autre outil fort utile, cette fois sur son mobile : lorsqu'il est "saisi" d'une impulsion d'achat important, il va pouvoir, en quelques actions, en évaluer l'effet potentiel sur ses finances personnelles.
Là encore, l'approche proposée est progressive dans les détails affichés. A un premier niveau, la saisie de la catégorie et du montant de la dépense envisagée va se traduire par une "jauge" globale dont l'aiguille va du vert au rouge pour représenter son impact moyen. Si nécessaire, 4 indicateurs plus précis sont également fournis, illustrant les projections respectives du budget, du compte courant, de l'épargne et du solde général, favorisant une prise de décision éclairée.
Les nouveautés présentées par Strands, qui rappellent celles de sa concurrente Meniga quelques jours plus tôt, montrent clairement la voie à suivre pour populariser l'usage du PFM parmi les consommateurs. C'est bien en simplifiant la gestion de budget (trop complexe pour le commun des mortels) tout en offrant des services permettant de prendre le contrôle de ses finances que les outils ont des chances de séduire et de fidéliser massivement les utilisateurs.
Et, pour tous les établissements qui se positionnent sur ce créneau, startups et banques, la barre de l'état de l'art vient de monter d'un cran !