Ce matin, j’ouvrais difficilement un œil, encore ébloui par les lumières de la fête éponyme qui a bercé Lyon pendant 4 jours, encore un peu grisé par la victoire des footballeurs locaux face à leurs homologues de Saint-Etienne dans le plus disputé des derbys. Avant d’ouvrir le second, je pensais déjà à cette journée passée à distiller toutes sortes de quolibets envers mes collègues supporters des verts, eux qui attendent la pareille depuis 18 ans…
Les remèdes à la pauvreté, excusez-moi, mais même sans idéologie, j’en vois bien quelques-unes, qui ont l’avantage d’être immédiates et concrètes. En somme, toute la difficulté du gouvernement actuel réside dans la manière de légiférer dans ce domaine sensible sans effrayer les fortunes de ce pays. On peut lutter contre la pauvreté, mais il ne faut pas toucher aux fastueux revenus de ceux qui travaillent sans compter les heures, comme les patrons du CAC40, les #geonpis, les libertariens, la famille Muliez, Bernard Arnaud et… Gérard Depardieu. Evidemment. On peut prendre à tout le monde, mais pas aux riches, ils sont les seuls à mériter. Tous les autres ne comptent pas, ils sont juste bons à payer !
Cette nouvelle conférence ressemble globalement à celle qui vient de s’achever sur le climat à Doha : un constat sans appel, un besoin de solutions urgentissimes, non pas pour améliorer les choses mais pour ne pas qu’elles se dégradent davantage, mais absolument rien n’en sort d’autre que quelques mesurettes insignifiantes, arrosées d’un bon gueuleton de clôture… Rien ne changera. De toute manière, la rengaine est déjà prête : c’est la faute à la crise et aux profiteurs qui jonglent frauduleusement avec les allocations et se complaisent au chômage. Et la parade est en place : «Si les socialos nous taxent, on part ! »
Aucun risque d’exode massif cependant. Les grosses berlines allemandes continueront à sillonner les rue de nos villes sur-polluées qui manquent de transport collectif par souci d’économie. Devant nos yeux, le fléau ne peut que se répandre et avaler à peu près tout sur son passage. Le travail ne protège plus, il rend juste un peut plus servile ceux qui pourraient avoir des velléités de révolte, et quelque part, c’est bien l’objectif ultime recherché.
Une fois de plus, traînant son héritage, ce gouvernement n’a que peu de marge de manœuvre. Ce n’est pas politique, c’est la réalité, et ce n’est pas simple à entendre. Alors, avant d’y passer ses nerfs, souvenons-nous un petit instant d’où l’on revient. Je vous assure, ça calme.