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L'Homme qui rit - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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L'HOMME QUI RIT est un beau conte même si le film est imparfait !

Synopsis : "En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa, une fillette aveugle.
Quelques années plus tard, ils sillonnent ensemble les routes et donnent un spectacle dont Gwynplaine, devenu adulte, est la vedette. Partout on veut voir 'L'Homme qui rit', il fait rire et émeut les foules. Ce succès ouvre au jeune homme les portes de la célébrité et de la richesse et l'éloigne des deux seuls êtres qui l'aient toujours aimé pour ce qu'il est : Déa et Ursus."


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Le(s) plus

Le film L'HOMME QUI RIT nous plonge dans un très bel univers, avec de beaux décors, une belle photo et une ambiance un peu fantastique, largement inspirée des film de Tim Burton, notamment "Edward aux mains d'argents". (...)

  • L'Avis de Yanchasp - Cliquez pour lire la suite (6/10)

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    La mise en scène est également très réussie; la technique du film en est le point fort!

    Le rôle d'Ursus, un homme bourru, va comme un gant à Gérard Depardieu, qui excelle dans ce rôle comme à son habitude dans les rôles de films d'époque, comme par exemple dans "1492 : Christophe Colomb" ou encore "Tous les matins du monde", pour ne citer qu'eux.

    Le physique de Marc-André Grondin colle bien avec le personnage de Gwynplaine, même si j'émets quelques réserves quant à son jeu - exception faite pour la très bonne scène de l'assemblée.

    Le(s) moins

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    Le jeu de certains acteurs dessert ce film: le duo Gwynplaine ( Marc-André Grondin) et Déa (Christa Theret) joue de façon trop théâtrale et contraste avec le jeu plus naturel du reste du casting : cela rend les échanges totalement incohérents et surréalistes!
    Marc-André Grondin se rattrape néanmoins avec son "jeu physique" qui colle parfaitement au personnage de Gwynplaine.
    Par contre, Christa Thereta a vraiment du mal à incarner une aveugle et son jeu est catastrophique!

    Le film est un peu trop long sur la deuxième partie et c'est dommage.
    C'est un bon film mais le réalisateur ne nous livre pas "sa patte personnelle" - une ambiance trop proche de celle de Tim Burton ("Edward aux mains d'argent") et un personnage calqué sur celui du joker pour le look de Gwynplaine.
    Même la musique est copiée sur celle de Dany Elfman (compositeur des films de Burton).

    Ce film est novateur pour un film français car nous n'avons pas beaucoup de réalisateurs "visuels" en France, mais il est trop emprunt de l'univers Burton, manque d'un réel engagement de la part du réalisateur.
    Au final le film "L'Homme qui rit" est donc plus un "emprunt" qu'un hommage!

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    Conclusion

    Un film imparfait, qui aurait mérité une patte plus personnelle de la part du réalisateur.
    Un jeu trop théâtral et en décalage total avec le reste du film pour le duo Marc-André Grondin et Christa Theret.
    Nous y voyons tout de même un beau conte, très bien mis en scène avec un fort potentiel pour séduire beaucoup de monde.
    Ma note: 6/10.

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Le(s) plus

On retrouve dans L'HOMME QUI RIT le plaisir des films tournés "tout en studio «comme ces grandes co-productions européennes du passé. Ce côté artificiel renforce l'aspect conte du récit, on abandonne le 17e siècle anglais du roman original pour un royaume intemporel de contes de fées. (...)

  • L'Avis de Spaz - Cliquez pour lire la suite (5/10)

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    Décors, costumes et photographie sont très réussis et rappellent les grandes heures du cinéma populaire d'antan.
    J'ai apprécié les dialogues de Guillaume Laurant, scénariste de Jean Pierre Jeunet depuis Amélie Poulain. Il tourne des dialogues dans un français littéraire qui les rend très plaisants à l'oreille et nous renvoie la encore aux fables de notre enfance.

    Le jeu expressionniste de Gérard Depardieu dans son rôle de forain, saltimbanque généreux et truculent (le personnage m'a rappelé le Vitalis de Sans Famille) s'intègre parfaitement à l'esprit du film.
    On sent qu'il a pris plaisir à manier cette langue très classique et à l'air plus concerné que dans ces derniers films.
    Marc-André Grondin se tire lui aussi assez bien du rôle principal de Gwynplaine et parvient à jouer la naïveté et l'innocence sans tomber sur l'écueil de la niaiserie.
    J'ai beaucoup aimé le vétéran Serge Merlin perfide à souhait dans le rôle du chambellan Barkilphedro qui semble tout droit sorti d'un classique animé Disney.

    Le(s) moins

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    Le titre indique "L'HOMME QUI RIT de Victor Hugo" pourtant il serait plus exact de titrer "l'Homme Qui Rit de Tim Burton"!
    Gwynplaine est ici un cousin d'Edward aux Mains d'Argent, affublé du maquillage de Jack Nicholson dans Batman plongé dans les décors de Sleepy Hollow! Le tout sur une musique "plus Danny Elfman que moi tu meurs" avec abondance de chœurs d'enfants compris.
    Les "hommages" au petit maître de Burbank sont si poussés qu'on frise parfois la reproduction voir la contrefaçon !

    Le scénario bascule parfois dans une naïveté un peu trop poussée frôlant le ridicule. Avec sa morale "Vous les puissants vous êtes très méchant " on est plus proche de Florent Pagny que de Victor Hugo.
    Emmanuelle Seigner issue d'une grande dynastie de théâtre prouve que le talent n'est décidemment pas affaire de génétique.
    Mais elle s'en tire plutôt pas mal qaund on la compare à la jeune Christa Theret qui interprète la petite orpheline aveugle Déa comme si elle était dans un film de Mel Brooks ou des inénarrables ZAZ.

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    Conclusion

    Le film malgré ses maladresses, ses défauts (de rythme, de jeu) à le grand mérite de proposer une oeuvre techniquement réussie (malgré les emprunts) et tente de se démarquer de la production française actuelle en livrant, sans cynisme, une fable à l'ancienne. 5/10


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