Bientôt sur vos écrans: une version cinéma, avec la mâchoire inférieure de Keira Knightley dans le rôle titre.
L'avis de Camille
Caveat lector, je ne vais pas vous dérouler la dissert'.
A la manière de cette précédente munificence, ceci est une drive-by critique, aussi succincte que le tome est replet, et inversement proportionnelle à la seriosité du sujet.
Me voici, spécialiste du Tolstoï en trois bullet points, ayant à nouveau bravé le millier de pages pour votre joie d'enfants sages.
Choses préférés
- Stéphane Oblonski
Stéphane "Stiva" Oblonski est une merveille, d'un égoïsme absolu et absolument innocent. Il ruine sa maison pour nocer au champagne, mais l'œil clair et le cœur heureux.
- Parties de campagne
Mais c’est probablement mon Pagnolisme qui parle.
- La pénible découverte de l'ostracisme, par Anna Karénine
En affichant leur adultère, ils rompent le contrat social. Comme Ariane et Solal dans Belle du Seigneur, ils sont beaux, riches, amoureux, et péniblement seuls. Ce couple brillant, reçu nul part, à part dans des cercles pas très frais, tourne à la tempête isolé dans sa cage dorée.
Choses qui me sortirent par les oreilles
- La pénible découverte du capitalisme, par Lévine
Quoi! Leur ancestrale fainéantise ne serait donc pas congénitale?
- Dying like Anna Karénine
- Vronsky
Insupportable.
A lire ?
(Mise à jour le 10/10/12)
Il me semble que mon horrible technique de bullet points reflète mal à quel point Anna Karénine fut pour moi une expérience mortifiante.
Ceux qui ont assisté à ma pénible reptation de plusieurs semaines ne s’étonneront pas : je ne recommande guère cette lecture.
A moins d'être animé par une fétichiste soif de connaissance sur la politique agraire russe des années 1870, ou, comme moi, rageusement obstinée par l'envie de le terminer.
C'est un livre boursoufflé de développements philosophiques, où les personnages sont des pantins de démonstration, que je me suis mise à tous détester.
Sauf Stiva! Je ne déteste pas Stiva Oblonski.
Probablement parce qu'il n'apparaît presque jamais.
Et je ne blaguais pas, il va y avoir bientôt une adaptation prognathe sur grand écran: j'en serai assurément.