Arbitrage

Par Ocinemaroc

Richard Gere : un nom qui évoque irrésistiblement un acteur glamour et prisé de la gente féminine. Pourtant, c’est cette fois en magnat de la finance qu’on le retrouve à l’affiche ce mois-ci. Après “Capital” de Costa-Gavras (avec Gad Elmaleh), c’est cette fois Nicholas Jarecki qui s’attaque aux intrigues des hautes sphères financières via “Arbitrage”.

L’arbitrage désigne une opération financière n’ayant rien à voir avec le fair-play sportif… Et c’est donc sans naïveté aucune qu’on s’attend à un décapage des gros sous et de leurs requins. Richard Gere campe donc Robert Miller, une incarnation vivante du rêve américain, dont la famille heureuse et la fortune forcent l’admiration de tous à New-York. Pourtant, sous le vernis qui risque à tout moment de craquer se cachent plusieurs réalités bien plus ambigües : entre fraudes périlleuses et liaison amoureuse, comment se sortir de pièges dans lesquels on s’est soi-même jeté ?

Richard Gere et Laeticia Casta dans Arbitrage

Au delà des questions de moralité et de business que posent le film, on note surtout la présence d’un casting léché mais bigarré, comportant aussi bien Susan Sarandon (“The Rocky Horror Picture Show”, “Thelma et Louise”, “Shall we Dance” avec Richard Gere…) que Tim Roth (“Reservoir Dogs”, “Broken”…). Richard Gere lui même s’expose en tête d’affiche plutôt surprenante, nous ayant habitué à des rôles plus tendres, plus proches d’attentes féminines que des requins de la finance. A noter qu’on ne l’avait pas vu depuis deux ans, et que ce retour est donc une sorte de mini-résurrection. Une coupure pour mieux rebondir dans d’autres styles de jeu ?
Richard Gere compose néanmoins avec ses collègues une équipe aguerrie, à laquelle vient se joindre Lætitia Casta, petite surprise française et joli coeur/maîtresse à l’écran de Richard Gere. Car, tout de même, sa persona de séducteur ne prend pas la poussière.

Susan Sarandon dans Arbitrage

Nicholas Jarecki lui-même, en touche à tout autodidacte, fait également montre d’une certaine continuité puisqu’il écrit et réalise ici le film, le portant sur ses épaules. Producteur à ses heures perdues, il a fait ses armes dans le documentaire et propose ici son premier long métrage de fiction. Un œil réel posé sur du faux , une vision frappée de réalité qui se veut salvatrice pour un milieu aussi difficile. Le réalisateur nie cependant s’être inspiré du personnage réel de Bernard Madoff, escroc célèbre de Wall Street, dont l’histoire et le caractère inspiraient trop peu la sympathie à son goût. En revanche, Nicholas Jarecki affirme qu’”Arbitrage” serait directement inspiré des films “Chinatown” de Roman Polanski et “Conversation secrète” de Francis Ford Coppola.

De grandes références desquelles on l’espère à la hauteur !

Titre original: Arbitrage (Film américain)

Genre: Drame, Thriller

Durée: 1h46

Realisé par: Nicholas Jarecki

En vedette: Richard Gere, Susan Sarandon, Tim Roth

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