La Georgie ne sera pas acceptée dans l'OTAN, du moins pas aujourd'hui. Le "Plan d'action pour l'adhésion" n'a pas été accordé à l'Ukraine et à la Géorgie, malgré le soutien des Etats-Unis et de la plupart des pays de l'ex-pacte de Varsovie. La France, l'Allemagne, soutenues par les Pays-Bas, la Belgique, l''Espagne, l'Italie, la Norvège, la Grèce, la Hongrie, le Luxembourg et le Portugal ont finalement refusé la confrontation direct avec la Russie, farouchement opposée à l'adhésion de deux de ses anciens satellites : la question de l'Abkhazie et de l'Ossetie du Sud a pesé très lourd dans la balance.
Le ministre des affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, a notamment déclaré qu'il ne voyait pas de "raison convaincante d'alourdir le fardeau" dans les relations entre la Russie et l'OTAN. Frustrés, des diplomates américains ont estimé que le veto allemand représentait un "succès de la politique étrangère de Gazprom".
Mauvais timing donc pour Tbilissi, qui voyait dans une adhésion prochaine à l'organisation du Traité de l'Atlantique Nord une garantie pour l'inviolabilité de ses frontières et une impossibilité pour le voisin Russe d'intervenir sur son sol en cas de conflit ouvert contre les séparatistes abkhazes.
Photo NY Times