Les baigneuses et les baigneurs sont en grande partie des gens de la bourgeoisie de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe qui vont en vacances. Il est alors très chic de prendre des bains, dans des tenues très habillées. La mondanité se déploie avec grâce sur les plages. De nombreux passages de livres et images de l’époque décrivent ces instants. Au XIXe siècle, tous les moments de la journée, tous les événements, ont une toilette qui leur est associée : costumes de bain, toilettes d’été, d’hiver, d’automne, de visite, de bal, de château, de voyage … sans compter les différentes variétés d’habits et de toilettes. Albert Millaud (1844-1892) consacre un chapitre de ses Physiologies parisiennes (1886) au « parisien à la mer ». Il se rend à Dieppe ou à Trouville au mois d'août mais a certaines occupations semblables à celles de la capitale.
L'auteur écrit aussi un chapitre sur les « Ohé ! Ohé ! » ; une autre sorte de parisiens. Ceux-ci passent leurs dimanches et jours de fête à la campagne, aux environs de Paris : « leurs joies, leurs plaisirs, leurs distractions se traduisent généralement par le cri spécial de « Ohé ! Ohé ! ». C'est l'ambiance des bals et canotiers (voir article Le canotier et la canotière) à la Auguste Renoir (1841-1919). Albert Millaud invente sans doute cette appellation.