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Quelle a été l’évolution des salaires et des rémunérations dans cette triste décade? Qui en ont été les gagnants?
Selon un rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) publié vendredi ce ne sont pas les salariés, à part en Chine et encore . Cela ne surprend personne, on en a fait état ici à plusieurs reprises. Mais c’est encore une pierre dans le jardin des enfumeurs qui sans vergogne persistent et signent. Les salaires moyens mensuels réels ont enregistré une croissance de 25% au niveau mondial, et de seulement 5% dans les économies développées.
Par ailleurs la disparité des salaires mondiaux est énorme: le salaire horaire est ainsi de 1,10 euro aux Philipinnes vers lesquelles délocalise de plus en plus la Chine , 10 euros en Grèce et 23 aux Etats-Unis
Le travail est également de moins en moins rémunéré. Jusque dans les années 1990, l’augmentation de la productivité bénéficiait à parts égales aux revenus du travail et aux revenus du capital. Les salariés voyaient ainsi récompenser leur travail. Et bien c’est bel et bien fini: le rapport s’appuie sur une étude de l’Institut international d’études sociales (IIES), menée dans dix pays avancés, qui a constaté que, dans les entreprises, la part dédiée aux salaires a baissé de 12% pour les travailleurs peu qualifiés entre 1980 et 2005, alors qu’elle a augmenté de 7 points pour les travailleurs qualifiés et que la part des dividendes n’a cessé d’augmenter: En France, le total des dividendes est passé de 4% de la masse salariale totale au début des années 1980 à 13% en 2008.
L’indécence des ultra-libéraux continue de plus belle pourtant. Que cherchent-ils? Que veulent-ils?