Nous venons tout juste de recevoir dans nos bureaux, la missive suivante d’un de nos lecteurs assidus M. Légros, Robert, demeurant à Aubenas, département de l’ Ardèche.
Cher Mouching. Tout d’abord, laissez-moi me présenter : je suis un garçon de taille moyenne, relativement propre de ma personne, élégant et très populaire. Je possède des amis dans le monde presque entier, de la Corée (du Sud ! Faut pas déconner !) à Monaco, du Brésil à la Mongolie. J’en ai même un couple (d’amis) qui habitent dans le département limitrophe du Gard et, étant de nature très généreux je vais même jusqu’à leur pardonner leur braconnage régulier de nos merveilleux cèpes ardéchois en automne et leur accent souvent si dur à nos oreilles.
Lorsqu’il m’arrive de les rencontrer, afin de les « dégrossir un peu » je ne peux m’empêcher de leur parler de pêche à la mouche, du raffinement extrême de cette pratique… bref, je ne vais pas vous importuner avec les détails.
Je fais bien attention de ne pas les vexer car, bien qu’étant amis de longue date, ces gens sont irascibles, dangereux, car d’origine corse.
Ce matin, au petit déjeuner, mon croissant au beurre s’est brisé en miettes en visionnant ce petit film qu’ Hector (ce n’est pas son vrai nom.) venait de me faire parvenir. Était-ce une sorte de vengeance de sa part ? Une déclaration de guerre ? On peut s’attendre à tout des habitants du Gard. En tout cas, une chose est certaine : je vends à prix cassé tout mon matériel de pêche à la mouche, déchire mon passeport ardéchois et me laisse pousser le bec.
Cher Monsieur Légros.
Nous venons tout juste de visionner avec intérêt le petit film que vous nous avez fait parvenir et comme vous, avons décidé de nous laisser pousser le bec. Notre camarade Vilmo ayant déjà un bec de lièvre, ça lui en fera deux. Quelle chance il a, le bougre !