Bon ça y est, il marche. Alors en août je me voyais lui courir après pour la rentrée mais en fait, non ! Mon fils m’a une fois de plus appris un très bonne leçon, il est fort ce petit ;) Donc voila, cet été il a commencé à se mettre debout tout seul. Moi je me suis dit, ça y est : deux ou trois semaines au plus et il marche… mais bien sur, comme si c’était le genre de mon fils ! Va falloir que je commence à me faire au caractère de mon fils !
Suite à cette jolie après-midi d’août où mon fils s’est enfin levé, j’étais toute contente. La petite canaille passait dans la classe du dessus à la crèche et en théorie, il fallait marcher. En pratique, comme pour le reste il était à jour, y avait pas de problèmes. Mais moi tous les soirs en allant le chercher à la crèche, je demandais avec une voix teintée d’angoisse et d’excitation :
« alors ca y est il marche ?! »
et tous les soirs j’avais invariablement la même réponse :
« non, pas encore ».
En Septembre, le petit bout est donc passé des « lion cub » au « monkey 1 » ; chez les petits singes il était le seul à ne pas marcher. Et moi ça m’inquiétait un peu – juste un peu hein - ben oui des fois qu’il se sente différent : le seul quatre pattes au milieu de ces deux pattes ! Ah ben vous auriez du le voir le petit roi, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter : là, tout seul dans les bras de son assistante de crèche préférée. La petite canaille aime bien les câlins et les traitements de faveur… Roooo il est futé le gamin quand même ;)
N’empêche la crèche a pris les choses en main et avait pris un déambulateur de la salle des bébés pour lui ; et puis moi le weekend je le stimulais de toutes les façons du monde mais rien… Enfin bon je sais bien : il ne faut pas forcer les choses. « tout vient à point à qui sait attendre ».
D’ailleurs, la petite canaille aimait bien se tenir debout sur le canapé puis faisait deux ou trois pas avant de se jeter en avant en gloussant de rire. Des fois quand son assistante de crèche et moi le piégions, il faisait quelques pas pour se blottir dans mes bras (et oui, le mélange de bonheur et d’excitation faisaient un parfait mixe pour qu’il se lance vers moi sans mains ni déambulateur). La toute première fois qu’il l’a fait, il ne s’en est même pas rendu compte je crois, qu’est-ce que j’étais fière ! Aaaah les grands bonheur de la vie de maman sont faits de petites choses du quotidien, pas vrai ?
Au final après plusieurs semaines, je me suis résignée au fait qu’il tenait bien de sa mère qui n’a marche qu’a 18 mois (et même un peu plus). J’ai plus demandé à la crèche où il en et je ne l’ai plus enquiquiné avec tout ça !
Un jour de novembre en allant au parc, il s’est endormi dans sa poussette. Je suis allée me prendre un petit café pendant sa sieste impromptue et ma petite canaille s’est réveillée d’une sacrée humeur. Vu qu’on était à deux pas du parc, on y est allé main dans la main.
Oh la la… ça a été les deux minutes les plus longues de ma vie… Il s’est arrêté pour inspecter minutieusement le sol, a soulevé chaque feuille morte – un 2 novembre sur une allée bordée de platanes… Je vous dis pas ! Il a trébuché une petite dizaine de fois, trainait les pieds pour faire les plus gros tas de feuilles possible et s’arrêtait net quand son tas ne lui plaisait pas et qu’il nécessitait une « petite retouche manuelle ». Les parents rentrant du parc me souriaient avec un regard amusé mêlé de compassion. Moi qui déteste marcher lentement… j’ai été servie (oui, je sais… va falloir que je m’habitue mais bon, n’empêche !)
Puis à deux pas de la porte du parc, extenuée, le petit bout a décidé de retourner dans sa poussette. Moi j’avais le dos en compote à force de marcher de traviole pour lui tenir la main, les nerfs à vifs (à prendre sur moi pour marcher au ralenti) et un large sourire en voyant à quel point mon fils était fier de lui.
Quand on est sorti dans l’après-midi, il n’a pas voulu rester dans la poussette. Je lui ai pris la main, on s’est baladé tranquillement, on a raté trois bus et failli se faire sortir du quatrième (mais bon ça c’est une autre histoire…)
Le weekend d’après, mon fils a fait le grand plongeon. Il a enfin lâché les meubles à la maison et s’est lancé tout seul à l’assaut du monde du haut de ses 16 mois et demi… Moi j’étais plutôt incrédule, persuadée qu’il allait se rasseoir et recommencer à marcher sur les fesses alors le lendemain j’ai à peine murmuré qu’il marchait à la crèche ( juste au cas où mon fils m’entende et décide de s’arrêter de marcher! )