Un vibrant hommage a été rendu hier, au Dr Hachemi Nait Djoudi, homme politique algérien, militant de l'amazighité et membre fondateur de la première ligue algérienne de Défense des Droits de l'Homme, par le Comité de son village natal, Djemaâ Saharidj, dans la commune de Mekla, à l'est de Tizi-Ouzou, à l'occasion du onzième anniversaire de sa mort. Une commémoration à laquelle ont pris part les amis proches du défunt, sa famille et une foule nombreuse, venue des quatre coins du pays, qui se sont rendus d'abord au cimetière Sidi Sahnoune pour un recueillement et dépôt de gerbe de fleurs sur la tombe du défunt avant de rejoindre le domicile familial pour partager la waâda préparée à l'occasion.
Né le 7 octobre 1946 à Djemaâ Saharidj, en Kabylie, issu d'une famille conservatrice très
respectée, il poursuit des études supérieures en chirurgie dentaire, puis exercera en Algérie et en France, à l'Hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt). En 1974, il adhère au Front des
Forces Socialistes (FFS). En 1980, il soutient activement le mouvement pour la reconnaissance de l'identité amazighe. Membre fondateur et Secrétaire adjoint de la première ligue algérienne de
défense des droits de l'homme, il est arrêté en 1985 pour ses activités et traduit devant la cour de Médéa qui le condamna à deux ans de prison. Après l'assassinat d'Ali Mecili à Paris, le 7
avril 1987, il devient numéro deux du FFS aux côtés de Hocine Ait Ahmed, Secrétaire général jusqu'au premier Congrès de 1991. L'année suivante, il est nommé ministre des Transports sous la
présidence de Mohamed Boudiaf. Il quitte le gouvernement après l'assassinat de celui-ci, le 29 juin 1992. Hachimi Naït Djoudi est décédé le 29 novembre 2001 à l'hôpital de la Salpêtrière de
Paris, au cours d'une opération de chirurgie cardio-vasculaire.
In Tribune des Lecteurs