Magazine Bien-être

question : est-ce si simple?

Publié le 09 décembre 2012 par Joseleroy

UN visiteur du blog me demande :

"Je suis un fidèle de votre blog depuis longtemps. J'avoue être déconcerté par tant de simplicité. Et parfois la question me vient. N'est-ce pas trop simple ? J'avoue avoir bien du mal à m'ouvrir à cette transparence au dessus de mes épaules, même si de temps en temps, par pure grâce, je pressens cet espace où "je" disparais. Mais n'y a-t-il pas une gradation dans cette "métanoïa" , avec l'arrivée de la vieillesse ? Et le temps, la notion de temps dans tout cela ?
J'ai du mal à accepter un saut brusque et définitif ! mais après tout, le vent souffle où il veut et comme il veut ! Merci de votre réponse"

Bonjour,

merci de votre question.

C'est de Gaulle je crois qui disait que des chercheurs qui cherchent on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent on en cherche

Il parlait de la recherche scientifique, mais je crois qu c'est encore plus vrai dans la "spiritualité".

On voit beaucoup de chercheurs spirituels, qui cherchent en effet, allant de stage en stage, de maitre en maitre, mais qui ne semblent pas vouloir trouver. Heureusement,  les enseignants ne manquent pas; il en sort un par jour! surtout d'Angleterre ou alors de Californie.

On peut se construire une identité de chercheur, en imaginant que c'est difficile, qu'il faut purifier la psyche, dépasser des obstacles, éliminer des voiles. C'est finalement confortable de se dire qu'on est un chercheur: on a un but dans la vie, une occupation, un passe-temps et de l'argent à dépenser. On se prend au sérieux. On est disciple de...devotee comme on dit à Tiruvanamalai. On pense que l'éveil ce n'est pas pour soi mais qu'il faut être un gars très spécial, comme celui-là qui est sur une scène justement donnant des satsangs. Lui il est éveillé, moi non...

Et de temps en temps, rarement, un chercheur en a assez de chercher, et décide de regarder en lui-même, par sa propre autorité.

Et il découvre alors que c'est simple. Evident. Plus éclatant que mille soleils.

C'est simple et évident. Il suffit de voir l'ouverture au-dessus de ses propres épaules.

Une fois qu'on a vu cet espace au-dessus des épaules, il s'agit d'y revenir encore et encore jusqu'à ce que cela devienne naturel de vivre à partir de la vacuité.

Est-ce plus facile quand on est vieux? Il n'y a pas de règle. Richard Lang a découvert cela à 17 ans; d'autres le découvre à 70 . La vision de sa propre nature est hors du temps, ici et maintenant. Pourquoi s'inquiéter du temps? C'est une pensée dans l'espace. Vous n'avez pas d'âge.

Vous avez la clef : utilisez-là. Retournez la flèche de votre attention de 180° et voyez.Et jouissez de la liberté et de la joie d'être.

Si des émotions et des pensées vous rendent le retour plus difficile, et bien ne vous découragez pas et voyez les pensées et les émotions à partir de l'espace vide. Cela deviendra de plus en plus naturel car c'est votre état naturel.

Merci

jlr


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