Festivalier à Autrans...

Ce WE, j'étais donc à Autrans, d'une part pour couvrir le festitrail mais également pour le festival du cinéma de montagnes et d'aventure.
Finalement, une météo neigeuse, de grosses chutes, et brumeuse, de gros nuages, n'ont pas permis l'organisation du trail. Son annulation m'a été annoncée vendredi lorsque je montais vers Autrans, en bus, depuis Grenoble, avec une bonne troupe de journalistes et festivaliers. A la vue du terrain (ou plutôt l'absence de vue) le lendemain, je peux vous confirmer qu'il n'y aurait pas eu grand chose à faire pour courir, à moins de rester vraiment sur la route et dans un périmètre restreint, pas vraiment ce qui était prévu pour ce festitrail.
Du coup, je pouvais pleinement me consacrer au rôle de festivalier! Une occupation plutôt bien agréable à Autrans: cela consiste en premier lieu à regarder d'intéressants films. Les sujets, sportifs, naturalistes, ethnologiques, documentaires et de fictions, sont variés même si la montagne et l'aventure en reste les dénominateurs communs. Le niveau cinématographique et l'intérêt sont également diverses mais cette variété est plutôt sympathique, à l'image de ce festival.
J'ai pu ainsi notamment voir le film primé "Le thé ou l'électricité", qui m'a paru parfois un peu longuet, mais qui traduit bien l'ambiance et la vie des villages berbères isolés dans l'Atlas, que j'ai déjà eu l'occasion de bien entrevoir. Un récit d'expédition scientifique sympathique sur la panthère des neiges, un autre très beau et où l'on sent le profond engagement des chercheurs dans la défense de la biodiversité, sur la région de Makaï à Madagascar. Un film sur une expédition "ratée" vers le Spitzberg, l'échec faisant définitivement parti du jeu dans l'aventure, comme j'ai pu m'en rendre compte récemment. Bon cette expé est particulièrement catastrophique car l'échec repose sur une panne matérielle vraiment déplorable (une batterie...)...le film montre souvent les deux aventuriers, dans leur cabine, piteusement en train de tester leur matériel électrique et de faire chauffer de l'eau... mais bon, c'est intéressant aussi cette vision d'une aventure qui ne se passe pas comme prévu...
Le métier de festivalier consiste aussi, à Autrans, à déambuler dans les rues du villages, bien enneigées cette année,pour naviguer d'une salle à l'autre selon les programmes, et aussi, et peut-être surtout, à discuter et à rencontrer plein de gens sympas et intéressants!
Dur Week End donc, conclu par une belle soirée où en compagnie notamment de Laurent, monsieur "Image Nature" et de quelques autres, j'ai pu apprécier les spécialités locales que sont le bleu du Vercors et... la Chartreuse (c'est l'autre massif mais bon...), en bonne quantité tout de même!
Me voilà revenu de ce festival toujours aussi sympa, où j'espère revenir avec, par exemple, un livre à signer... j'espère fort même que cela se fera dès l'an prochain avec au moins mon récit du St Jacques, après avoir vécu encore entre-temps de belles aventures et de beaux voyages. A vrai dire je ne suis pas complètement optimiste pour la suite immédiate mais bon, je vais essayer de faire en sorte qu'elle soit la meilleure possible, et déjà de me convaincre que tout cela reste possible.