Comme des millions de Français qui l’ont fait sans l’avouer, j’ai regardé hier soir l’élection de Miss France 2013 à la Télévision. Calée dans mon fauteuil, avec un livre classique où j’ai appris plein de trucs (la biographie de Louis XIV par Philippe Erlanger), une oreille et un œil sur le téléviseur pour capter les enfoncements de portes ouvertes qui sont le lot de telles émissions dites populaires, j'ai pu vérifier que le rituel - sans la Dame au Châpeau - a été respecté à la lettre.
Quelques réflexions liminaires : la ville de Limoges dispose donc d’un équipement culturel super-dimensionné avec ce Zenith. C’est bien qu’une telle manifestation nationale se déroule à Limoges. Mais j’aimerais bien savoir quel est le taux annuel d’utilisation de cet investissement qui a dû coûter un maximum de taxes locales aux Limougeauds. Ensuite le plateau « Jury » : sympa le vieux couple complice que forment Mireille Darc (74 ans) et Alain Delon (77 ans). Il y a des gens que le succès aide à bien vieillir ! Mais j’aurai aussi apprécié de voir évoluer sur scène un Nikos Aliagas et la sculpturale Camille Muffat dans sa robe de paillettes bleues – sirène oblige …Enfin, je ne veux pas savoir quel est le styliste qui habille Sylvie Tellier : l’année dernière, elle éclatait dans un fourreau de satin vert pétant qui jurait terriblement avec sa carnation de blonde, cette année, elle arborait une robe froufroutante rouge vermillon … sauf que cette robe était fendue au milieu du devant jusqu’à …., ce qui évoquait irrésistiblement le tableau maudit de Courbet « L’origine du Monde ».
Quant au Misses, une grande satisfaction : toutes très élancées, des dents impeccables, certaines un peu maigres. Une seule avec des cheveux courts (Miss Martinique) et un sourire charmant, très naturelle. Pour la brochette des 33 beautés, j’ai tout de même remarqué que les brunes – voire très brunes – dominaient les blondes. Le métissage- hautement revendiqué par l’une des candidates - apporte à notre jeunesse un supplément de beauté dû au brassage culturel que notre droit égalitariste nous interdit de souligner. Hier soir à Limoges, pourtant, il faut le proclamer, les brunes n’ont pas compté pas pour des prunes.
Pour ma part, j’aurai préféré voir couronner la superbe Hinarani de Longeau, Miss Tahiti, qui a raté la première marche d’un cheveu. (On sussurre que la vrai raison de sa deuxième place est qu'elle a récemment posé pour un calendrier) mais la gagnante, Marine Lorphelin, Miss Bourgogne, étudiante en deuxième année de médecine à 19 ans (une surdouée ?) représentera très dignement l’archétype des petites françaises dans les compétitions internationales. Sa première dauphine est déjà mannequin, je gage qu’on la verra davantage sur les podiums !
Ah, quelles sont jolies, les filles de mon pays, laï laï laï laï …..