INDIE-ROCK - Si les Malibu Stacy ne savent pas d'où ils sont, en tout cas, ils savent nous emmener dans leur univers. Ça pétille, ça va dans tous les sens dans une ambiance pop-rock avec des chœurs, des cuivres, une pointe d'accordéon et même un soupçon d'orgue.
Difficile de chroniquer l'album en ne citant qu'un ou deux titres tant on passe d'un univers à un autre. Les chœurs sont un des fils rouges de l'album avec l'ambiance nostalgique, tantôt heureuse, tantôt mélancolique. On commence avec "Général Thys", LA chanson d'intro par excellence avec sa minute instrumentale au début et ses chœurs qui viennent casser l'ambiance mélancolique. Cela suffit à nous mettre dans l'ambiance avant de passer à l'ultrarythmé "Razorback" et ses accords grandioses. Changement de tonalité avec "Patricia". Tout de suite les chœurs rentrent en scène. Pas de temps à perdre, ce morceau est très court. On a l'impression d'être au milieu du groupe qui improvise un petit truc vite fait et pourtant hyper bien construit, juste avec des voix, une guitare et un brin de percussions.
Des joyeuses notes de "Patricia", on passe à la complainte nostalgique avec "The Road Is Dead", hommage à Martino, leur roadie décédé il y a deux ans. On entend (enfin) la voix de Dave et un peu moins les chœurs. L'ambiance se fait plus intimiste, la guitare plaintive à coup de reverb. Un des points forts de cette chanson, c'est son refrain entêtant. On aime (ou pas) mais ça reste! Du coup, seul un morceau bien typé pouvait suivre. Et "Gyokusaï" réussit à merveille, porté par une rythmique folle et des chœurs (encore mais on vous avait prévenu, c'est le fil rouge de l'album). Mention spéciale à la ligne de basse finale, carrément épique. Deux morceaux suivent, comme des jumeaux, où Malibu Stacy reprend les recettes des précédents morceaux à la sauce plus calme.
Vient ensuite le petit coup de cœur de l'album: "New Year". Début tout doux mais mélodie bien décidée, voix juste comme il faut et surtout un final rock à tomber. On poursuit avec "Mardi Gras" qui, comme son nom ne l'indique pas, est plus proche du rock agressif que de la samba de carnaval. Le rythme nous questionne, les paroles nous interrogent, on termine hors d'haleine, bluffés par la prestation hors pair du groupe depuis le début de l'album.
Et puis, et puis il y a "Lassa Lucia!" Euh, les gars, c'est quoi ça? Ce mélange d'italien, de boîtes à rythmes, de cuivres et d'effets sonores en tout genre? On dirait un hommage à la poupée plastique à laquelle ils doivent leur nom mais c'est à zapper absolument.
Au final, c'est un neuf sur dix pour les Malibu Stacy. Ils réussissent à merveille l'exercice de style pop-rock avec chœurs. Originaux mais cohérents, mélodies complexes sans pour autant être savantes. WE ARE NOT FROM … comme si le groupe refusait toute étiquette musicale pour mieux essayer tous les styles!
Ecrit par Julie Buclin - Le 07 déc 2012
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