Les consternantes représailles à l'admission de la Palestine comme État observateur à l'ONU suscitent une indignation légitime et de multiples condamnations dont celle du Parti communiste français et bien d'autres forces politiques et sociales de notre pays, attachées à la nécessité d'agir pour la paix et pour le droit.
Les dirigeants israéliens ont annoncé 3000 nouveaux logements dans les blocs de colonies de Jérusalem-Est et de Cisjordanie. Ils ont confirmé un projet de colonie qui, près de Jérusalem-Est, couperait en deux la Cisjordanie s'il était réellement achevé. Enfin, ils ont notifié la construction de 1700 autres logements dans la colonie de Ramat Schlomo, à Jérusalem-Est. Ces projets provocateurs sont inacceptables. Ils constituent autant de faits accomplis pour sanctionner les Palestiniens en les dépossédant des territoires qui constituent leur État.
Ce sont de graves décisions qui appellent des réactions et des initiatives pour empêcher concrètement leur mise en œuvre. C'est Israël qui doit être sanctionné.
Pourtant, que font les gouvernements européens dont la France ? Ils se concertent. Ils étudient. Ils consultent. Ils envisagent des mesures. Ils imaginent des options… Mais ils ne font rien alors qu'il y a urgence. Aujourd'hui, c'est un État observateur aux Nations Unies qu'Israël persiste à occuper et coloniser. N'importe quel autre pays se permettant une telle politique serait qualifié d'État voyou et sommé d'obtempérer sur le champ. Même en Israël certains dirigeants contestent les décisions scandaleuses de Netanyahou et de son gouvernement d'extrémistes.
Combien de temps faudra-t-il encore pour que les autorités françaises se décident à assumer complètement, en permanence -et pas seulement le temps d'un vote à l'ONU- son rôle de membre permanent du Conseil de Sécurité ?