Prenez un baril de pétrole cher, très cher, ajoutez-y des dettes imaginaires envers des banques, noyez d’austérité et vous aurez une belle crise comme il faut qui freinera la croissance et les possibilités de redémarrage économique.
Et oui, l’austérité a freiné la croissance.
C’est ce qu’affirme Challenges, qui n’est pas un journal de gauchistes. L’austérité, frein de la croissance. Pour une surprise c’est une surprise. Ça alors, trop fort ce Challenges.
Bon, si quelqu’un a les numéros de François et de Jean-Marc.
« L’activité économique française a durement souffert de l’envolée des prix des matières premières et des mesures d’austérité. Ces chocs successifs ont privé notre pays de 0,7 point de croissance du Produit intérieur brut en 2011, et de 1,1 point cette année, selon des estimations publiées ce matin par l’Insee.
Les cours du pétrole ont, en effet, fortement grimpé sur la période. Le baril de brent, qui valait environ 75 dollars mi-2010, s’échange actuellement vers 109 dollars. Cette hausse a fait gonfler les coûts de production des entreprises, qui les ont ensuite répercutés sur leurs prix de vente, ce qui a provoqué une baisse de la consommation, explique l’Insee. Cela aurait freiné l’activité française à hauteur de 0,3 point de PIB, en 2011 comme en 2012.
Les coupes budgétaires annoncées ces dernières années pour tenter d’assainir nos finances publiques ont aussi plombé la croissance, à hauteur de 0,4 point de PIB l’an dernier et de 0,8 point cette année. Soit bien plus qu’en Allemagne (-0,4% en 2011 et -0,2% en 2012), calcule l’Institut de statistiques.
D’autres membres de l’union monétaire ont encore plus souffert de cette austérité, en particulier l’Espagne, dont l’économie a été amputée de 1,4 point de croissance cette année, et l’Italie (-1,2 point). Pour ne rien arranger, ces deux pays ont aussi pâti de la flambée des rendements des obligations souveraines. Cette hausse des taux a en effet ralenti l’investissement des entreprises et les achats immobiliers des ménages.
Au total, la crise de la dette a coûté 2,7 points de PIB à l’Espagne cette année, et 2,1 point à l’Italie. On comprend mieux pourquoi le Fonds monétaire international prévoit une sévère contraction de l’économie de ces deux pays en 2012, respectivement de 1,5 et 2,3%… »
Source: Challenges