Harkis, 5 décembre ou 19 mars !
La cérémonie d’hommage aux morts pour la France de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de la Tunisie a été célébrée le 5 décembre au parc Pasteur à Orléans. Le Préfet, Pierre-Etienne BISCH, a lu le discours de Kader Arif, ministre délégué chargé des Anciens combattants. La 9e cérémonie de cette journée nationale de commémoration s’est tenue devant le Monument aux Morts, en présence de nombreux harkis.
Vous le savez, la loi relative à la reconnaissance du 19 mars a été définitivement adoptée par le parlement. Pourtant, le changement de cette date est vécu comme un oubli de nombreux morts.
En effet, il ne faut pas oublier qu’après le 19 mars plus de 150 000 personnes ont été massacrées par le FLN en représailles, alors que les accords d’Evian avaient été signés. A cet égard, le Président de la République doit nous assurer si le 5 décembre restera une date de recueillement.
Pour nous, le 19 mars 1962 ne marque pas la fin de la guerre d'Algérie, car il ne faut pas oublier les souffrance terribles qui ont été infligées à des milliers de personnes et surtout cette date ne doit pas pour effet d'abroger le 5 décembre, ni d'oublier la legitimité des sentiments éprouvés pour les familles des harkis massacrés et des disparus.
Cette seule raison, la décence, le respect à ceux qui sont morts en faisant leur devoir, devrait nous conduire à contribuer à l’apaisement des conflits et des passions, et non à les raviver et à nous diviser.
Par ailleurs, en réponse au 19 mars, afin de nous assurer que cette date ne revêt aucun caractère polémique, nous attendons de François Hollande qu'il fasse une proposition de loi pour reconnaître la faute et la responsabilité de la France dans l'abandon des Harkis et le traitement indigne de ceux qui ont été accueillis sur le sol français.
Notre rôle est de porter partout la même parole pour exiger du pouvoir politique la reconnaissance de cette responsabilité ! Et s’il fallait ne retenir qu’une seule revendication, ce serait celle-là.