Chronique 1789, les amants de la Bastille

Depuis le mois de septembre se joue au Palais des sports de Paris la nouvelle comédie musicale de Dove Attia et Albert Cohen, à savoir 1789, les amants de la bastille.

Nous avons eu l’occasion d’assister à la représentation d’hier soir  et, même si le spectacle en soi ne révolutionne pas le genre, il y a de très bonnes surprises.

Tout d’abord au niveau de la production. Nous avons beaucoup apprécié les nombreux changements de décors fait de manière très astucieuse, idée de Giuliano Peparini qui est également le chorégraphe, et qui fait passer aisément la troupe de danseurs d’un style moderne à des ballets presque classique.

Il faut également saluer le travail de Patrick Neys, le concepteur des images qui a fait un très bon travail notamment pour l’intérieur du Palais ou pour la grande scène de la prise de la Bastille ainsi que le ou la responsable des beaux costumes (nous n’avons malheureusement pas trouvé son nom sur le site du spectacle).

Côté histoire,  nous avions un peu peur que l’histoire d’amour entre Ronan, joué par Louis Delort, et Olympe, rôle tenu par Camille Lou ne prenne trop de place, et, au final, elle est juste en filigramme.

Le reste de l’action nous plonge vraiment dans l’histoire de la Révolution française dans une période comprise entre le printemps 1789 et le 26 août 1789, date de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Grâce aux décors et aux lumières on suit cette période sombre du coté du peuple, avec Camille Desmoulins (Rod Janois), Solène (Nathalia), Robespierre (Sébastien Agius) ou encore Danton (David Ban) et De Mirabeau (Guillaume Delvingt) e du côté de la cour avec Louis XVI (Philippe Escande), Marie-Antoinette (Roxane Le Texier), Le Conte d’Artois (Cyril Romoli), Yolande de Polignac (Tatiana Matre).

Au milieu, on retrouve ceux qui font respecter les ordres et la loi, Lazare (Matthieu Carnot) et Ramard, le mouchard (Yamin Dib) dont les interventions sont très drôles.

Les artistes, qu’ils soient justes comédiens, ou également chanteurs, sont tous très bons et leurs voix se marient bien entre-elles, c’est donc un plaisir pour les oreilles. Petite mention particulière à Roxane Le Texier qui est une découverte bien sympathique.

Et pour ce qui est de l’ombre, les musiques de cette révolution très rock sont du club des 5 :  Rod Janois, Jean-Pierre Pilot, Olivier Schultheis, William Rousseau et Dove Attia. Ce dernier a aussi écrit les paroles avec Vincent Baguian et le livret avec François Chouquet.

Pour résumer, nous avions entendus des choses assez négatives sur ce spectacle, soyons honnête, et nous voulions le voir par nous-même. Grand bien nous en fait, car nous en sommes ressorti ravi, j’espère que cela se ressent dans ma critique.

Le spectacle est encore à Paris jusqu’au 13 janvier 2013, puis il partira en tournée sur les routes de France. Vous pouvez retrouvez les villes et les dates en cliquant ici.