Du gâteau des mariés

Quand on navigue au milieu de tout le stress généré par les préparatifs aussi bien que l’entourage, ça fait du bien de tomber sur un oasis de calme… Des personnes souriantes et sereines, qui par le simple fait de sourire et de vous dire “prenez votre temps”, vous enlèvent un poids énorme. Peut-être parce qu’elles en ont vu défiler, des futurs mariés stressés ?

En tout cas, par le bouche-à-oreille, assez efficace et bon complément d’un bottin bien rempli, nous avons trouvé une petite pâtisserie de quartier géniale, dont le catalogue sympathique nous a fait dire que ça pourrait bien être là qu’on ferait faire nos gâteaux. Et la dame très avenante nous a dit qu’on avait le temps, et que ce n’était pas la peine de se presser, qu’il valait mieux prendre le temps de goûter les gâteaux avant de choisir, bref, qu’on en avait encore pour presque un bon mois de réflexion. Quel bien fou ça fait!

 Au lieu de la traditionnelle pièce montée si jolie (mais pénible à découper), nous surfons sur la tendance, et en ce moment les pâtissiers garnissent des présentoirs en forme de coeur, de cercle, d’ellipse, de plusieurs gâteaux. Pour le nôtre, ce serait a priori un gros gâteau central et plusieurs plus petits disposés autour. Les petits mariés qui surmontent la pièce maîtresse sont déjà prêts et impatients dans leur boîte (si si, c’est ultra kitsch mais j’ai trouvé ça tellement mignon, et je ne me marie qu’une fois, que j’aurais trouvé dommage de déroger à la tradition, du coup j’ai acheté mes petites figurines bien au début).

En outre, ce ne sont pas des gâteaux à la crème/génoise et chantilly mais des mousses, plus légères par nos températures tropicales… Par gourmandise, mais aussi par souci de plaîre à tout le monde, nous avons choisi deux parfums de mousses (mangue-letchis  et chocolat noir) qui ont l’air délicieuses et que nous allons (bien entendu) goûter ce week-end. Si elles sont aussi bonnes que leur présentation en vitrine et sur les photos, ça sera une jolie manière de finir le dîner!

En général, lorsque je suis invitée (que ce soit à un mariage, un baptême, une communion ou n’importe quelle fête où il y a un gueuleton), il y a tellement à manger que je me fixe comme règle : soit de manger un petit peu de tout, mais vraiment un peu, ce qui fait qu’invariablement les voisins s’exclament sur mon appétit d’oiseau etc, etc ; soit de zapper l’entrée pour me consacrer uniquement au plat principal et au dessert (et là, immanquablement un discours des mêmes voisins sur ces jeunes filles au régime etc, etc). (C’est fou ce que les gens qui ne vous connaissent pas aiment émettre des avis sur vous, non ?).

Pour notre repas du mariage, il est fidèle aux habitudes des repas festifs : plein d’entrées, de petits amuses-gueules (rebaptisés gentiment par le traiteur en amuse-bouches, ça me fait sourire), trois plats et trois garnitures différentes, et le gâteau : comment avaler tout ça? bon, je sais qu’il y a de solides mangeurs, comme dans la plupart des familles, mais quand même…

Pour finir tout ça, je ne voulais pas que le dessert soit crémeux et lourd (oui, et puis c’est un genre de phobie chez moi, tout ce qui de près ou de loin me fait dire que ce que je mange est ostentatoirement du gras, je ne le mange pas : c’est valable pour le gras de viande, la couenne et les pieds de porc, par exemple, mais aussi la charcuterie, et la crème des gâteaux…). Voilà ! normalement la page “gâteau” est tournée, le problème réglé, et sauf si les portions de dégustation sont infectes ce week-end je ne reviendrai plus sur le sujet (sauf éventuellement à faire un genre de récapitulatif d’avant-jour J) ; mais je ne pense pas qu’elles le seront, le bouche-à-oreille par ici fonctionne un peu sur l’implication personnelle des gens à garantir qu’une adresse est vraiment bonne, sinon ils ne la conseilleraient pas… Une sorte de fierté? Il en faut un minimum, dans la vie…