marche tout seul – dans l’infini projeté.
La foule te perd, son bruit est odieux,
ta solitude est mer de liberté.
Reste TOI, la solitude est vérité;
déchire l’habit de la fausseté,
l’homme doit lutter seul et isolé,
où faux amis ne font pas semblant de l’aider.
Reste TOI dans le combat et le danger.
Accroche-toi et péris tombé
tel un naufragé, par les flots englouti.
Il brave avec hargne l’océan amer
et il meurt fier dans l’eau qui l’envahit,
c’est la mer qui le couvrira d’un linceul vert.
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Dezső Kosztolányi (1885-1936) - Traduit du hongrois par Jean Kovács