Face à l’intensité des violences lors des émeutes urbaines de l’automne 2005, pour prévenir et réprimer d’éventuels nouveaux désordres, l’État a décidé de renforcer la présence des forces de l’ordre en capacité de se confronter à la "jeunesse turbulente" des quartiers populaires.
Des interactions frictionnelles, des rapports paroxystiques et complexes vont alors se développer entre des jeunes "figures de désordres" et des acteurs institués et émergents d’encadrement des classes populaires, en particulier des policiers chargés de pacifier les cités périphériques ghettoïsées. Dans ce contexte, à partir d’une enquête ethnographique dans une cité ségréguée, cet article dresse le portrait sociologique d’un policier de la brigade anti-criminalité (BAC) de nuit.
À partir de la description de son travail quotidien, de ses épreuves et de ses modes d’action, de sa relation à la violence, notamment des émeutes urbaines ainsi que des rapports d’hostilité qu’il entretient avec une partie de la population, ce texte montre que l’expérience sociale des policiers en confrontation avec des "jeunes turbulents" est ambivalente puisqu’ils sont à la fois "traqueurs" et "victimes".
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