Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUAfrique), lance un ambitieux programme d’économie verte à destination de cinquante (50) collectivités locales de plus de 250 000 habitants. L’objectif est d’accompagner pendant trois (3) ans au moins dix (10) collectivités territoriales dans la réalisation d’éco-projets dans le domaine des déchets, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique ainsi que la réduction de l’empreinte écologique.
Les collectivités qui souhaitent s’impliquer dans cet ambitieux programme sont invitées à participer à un atelier spécialisé destiné à l’économie verte le 5 décembre 2012 à Dakar lors de la 6ièmeédition du Sommet Africités
Cette initiative correspond à la réalisation de l’une des préconisations de la 5ème édition du Sommet Africités tenue à Marrakech (Maroc) du 16 au 20 décembre 2009. Les participants avaient alors insisté sur la nécessité de mettre en place un programme dédié à l’implication des collectivités locales dans la promotion de l’économie verte.
Afin d’envisager les modalités de déploiement de ce programme, CGLU éneAfrique a fait réalisé une étude de faisabilité sur l’implication des collectivités territoriales dans l’économie verte. Il en ressort qu’elle est particulièrement intéressante pour les cités et gouvernements locaux.
En effet l’économie verte présente de nombreuses opportunités pour les villes africaines. Les collectivités territoriales qui participent au programme bénéficieront des avantages suivants :
• Réduction des coûts du poste énergie, assainissement et traitement des déchets
• Mobilisation des parties prenantes pour la création d’emplois verts sur le territoire
• Lutte contre la pollution urbaine et les émissions de gaz à effet de serre
• Mis en place d’outils d’économie verte
• Renforcement des capacités dans le domaine de l’économie verte
• Mobilisation des sources de financement supplémentaires notamment la finance carbone
• Mise en place de projets d’efficacité énergétique, d’énergies renouvelables, de biocarburants, d’assainissement et de transports
L’implication des villes africaines dans une économie décarbonéeest d’autant plus urgente qu’elles font face à une explosion démographique et à une urbanisation croissante. La conjonction de ces deux phénomènes entrainent une consommation importante d’énergie, l’augmentation du gisement des déchets et les problèmes d’assainissement, de transport urbain et de pollutions diverses. Actuellement 41 % des africains résident en ville et le taux de croissance est de 1 % tous les deux ans.
Face à la raréfaction des ressources et la flambée des cours de l’énergie et des matières premières, les élus locaux doivent donc intégrer l’économie verte dans leur stratégie de planification urbaine.
D’un point de vue opérationnel, les villes sélectionnées dans le cadre du programme seront encadrées de 2013 à 2015 pour la mise en œuvre des projets dans le domaine de l’économie verte et du green business. Cet appui porte aussi bien sur l’assistance technique dans la conception du projet, la recherche des partenaires techniques et financiers ainsi que le renforcement des capacités.