Constructeur de prototypes depuis 2009, ORECA est présent depuis 2011 dans deux catégories : LM P2 avec la ORECA 03 et LM PC avec la ORECA-FLM 09. David Floury, Directeur Technique du Groupe ORECA, dresse le bilan de la saison écoulée, marquée par de nombreux succès en LM P2 et des courses passionnantes pour le LM PC en American Le Mans Series. Il évoque également 2013...
David, en tant que Directeur Technique d’ORECA, quel bilan dresses-tu de cette saison 2012 ?
« Avec les deuxième et troisième places du Trophée LM P2 en Championnat du Monde d’Endurance, tous les titres en European Le Mans Series et deux des trois marches du podium aux 24 Heures du Mans, nous sommes plutôt satisfaits. Evidemment, nous voulons toujours faire mieux. Concernant la performance pure, les châssis ont confirmé le niveau affiché en 2011. En paralèle, la fiabilité a été améliorée. Nous avions eu quelques ennuis l’an dernier et nous souhaitions clairement progresser. Un vrai palier a été franchi en 2012 et il s’agit donc logiquement d’un des points positifs. »
Comment se prépare 2013 ?
« Les évolutions sont figées réglementairement, hormis pour ce qui concerne la sécurité et la fiabilité. Un kit est autorisé, avec un plafond à 35 000 €. Nos priorités sont définies avec des pistes de travail établies. La suite, ce sont les étapes traditionnelles : conception, production, validation en piste. La performance pure n’entrant pas en jeu, notre objectif est d’optimiser la fiabilité, tout en considérant toujours la sécurité et la maîtrise budgétaire pour les équipes. »
La catégorie LM P2 plaît-elle toujours autant à ORECA ?
« Compte tenu des courses vues en 2012, la réponse est évidente. Le niveau est très relevé, que ce soit entre les différents constructeurs présents, les équipes où les pilotes. Nous avons régulièrement assisté à des épreuves très animées : le LM P2 est certainement la catégorie qui a été la plus disputée cette année. Cela montre le bien fondé du cost-cap. L’ACO a vu juste et cela mérite d’être souligné. C’est une très belle catégorie et, en tant que constructeur, ORECA est heureux d’y participer. »
Quels seront les objectifs l’an prochain ?
« Gagner le Championnat du Monde d’Endurance et les 24 Heures du Mans, qui nous ont échappés cette année. Depuis son arrivée en LM P2, ORECA a toujours été sur le podium du Mans, mais jamais sur la première marche. Nous avons plusieurs teams qui pouvaient y prétendre, puisque trois des ORECA 03 terminent aux 2e, 3e et 4e rangs ! L’un de nos souhaits est de voir des ORECA 03 aux Etats-Unis et en Asie. Tout en sachant que pour l’American Le Mans Series, nous sommes déjà dimensionnés pour un tel programme puisque nous avons une structure qui gère la compétition-client de la catégorie LM PC. »
Pour conclure sur le chapitre LM P2, quelles sont aujourd’hui les forces de la ORECA 03 ?
« La réponse n’est pas originale, mais le package en général. Au niveau de la performance pure, la ORECA 03 a régulièrement affiché le meilleur rythme en course, et pas seulement avec un team. Pour la fiabilité, nous avons atteint un bon niveau, les résultats le prouvent, que ce soit sur des courses de 6 heures, 12 heures ou 24 heures. Enfin, la ORECA 03 c’est également le service compétition-client qui entoure ce projet. Ce service est désormais bien rodé et les teams peuvent bénéficier du savoir-faire d’un constructeur en tant que tel, mais aussi d’un team et de sa culture associée.ORECA est aujourd’hui un modèle relativement unique. »
A travers son activité Constructeur, ORECA est également présent en LM PC. Quel regard portes-tu
sur cette catégorie aux Etats-Unis ?
« En ALMS, le bilan est très positif. Les batailles en piste ont été splendides et le peloton est fourni. Comme pour le LM P2, le niveau est assez impressionnant, tant pour les teams que les pilotes. Les courses sont vraiment superbes et c’est de loin le meilleur rapport qualité/prix de l’Endurance actuelle. Il y a une vraie filière en place, on le voit avec les équipes et les pilotes qui se révèlent. CORE autosport est un bel exemple aux USA. »
Et en Europe ?
« Des garçons comme Mathias Beche, désormais Champion ELMS, et Dominik Kraihamer sont les « porte-drapeau » de cette génération « Formula Le Mans ». Le LM PC permet aujourd’hui de courir à un niveau très élevé tout en réunissant un budget accessible. En Europe, 2013 sera placé sous le signe du renouveau et nous allons d’ailleurs tout faire pour que le LM PC s’inspire de ce qui est fait outre-Atlantique avec une base solide. C’est pourquoi nous lançons le Team Endurance Challenge, qui est une formule clé en main. Le LM PC est aussi susceptible de bien convenir à l’Asian Le Mans Series, avec des écuries qui chercheront à apprendre et découvrir la culture Le Mans Prototype. C’est l’outil idéal pour cela. »
Yves Lefevere d'après le communiqué Oreca /Photo DDPi