Genre : Horreur
Année : 2012
Durée : 1h34
L'histoire : Six ans ont passé depuis le cauchemar vécu à Silent Hill, mais, pour les survivants, la vie ne se résume désormais qu'à une longue fuite. Jusqu'au jour ou le passé rattrape Heather et son père. Le cauchemar recommence et l'adolescente se voit contrainte de retourner dans la ville maudite pour esperer en finir.
La Critique De Titi70 :
Après un premier film plutot apprécié par les fans du jeu, le producteur Samuel Hadida, outre la saga cinematographique Résident Evil, décide de lancer une suite au premier Silent Hill.
Le problème étant que Christophe Gans et Roger Avary, réspectivement scénariste et réalisateur du premier opus, sont chacun occupés à d'autres projets (le premier tourne actuellement une nouvelle version de La Belle Et La Bête et le second, après quelques ennuis personnels, travaille au coté de Paul Verhoven à une nouvelle version de la vie de Jésus Christ, ça va ètre quelque chose). Qu'à cela ne tienne, Samuel Hadida commence à rechercher un nouveau candidat. Il opte finalement pour Michael J Bassett dont il déja produit le précédent long métrage, à savoir Solomon Kane.
L'homme se dit fan de jeux vidéos en général et de la saga Silent Hill en particulier. Autant dire qu'il semble ètre le candidat idéal à ce poste. D'ailleurs, le réalisateur à une idée très precise de la direction dans laquelle il veut orienter cette suite qu'il souhaite comme un mélange entre une adaptation le premier et le troisième jeu.
Au niveau du casting, Sean Bean reprend son rôle du premier volet (contrairement aux rumeurs le situant dans un personnage different). Il donne la réplique à la jeune Adelaïde Clemens. Le film comporte également une apparition de Radha Mitchell (qui reprend son personnage du premier film) et la participation de Carrie Anne Moss et Malcolm McDowell.
Seule Jodelle Ferland refuse d'apparaitre dans cette suite, elle est remplacé par Erin Pitt qui reprend le rôle de la démoniaque Alessa, cette fois en version adolescente.
A noter que ce second opus à été tourné avec un budget inférieur au premier film, ce qui ne diminue en rien l'attente qu'il provoque avant sa sortie, malgré des bandes annonces pas franchement rassurantes.
L'histoire se passe donc six ans après les évènements du précédent film. Sharon, désormais appelée Heather, est une adolescente traumatisée par des cauchemars la ramenant à Silent Hill. Son père et elle passent leur temps à déménager afin d'échapper aux membres de l'ordre ou à toute personne un peu trop curieuse de leur passé.
La jeune fille ne possède plus aucuns souvenirs des événements survenu dans son enfance. Son père lui a juste expliqué que sa mère est morte dans un accident de voiture et Heather reste persuadé qu'ils fuient pour échappé à la police après que son père ait tué un inconnu (en fait, un envoyé venu de la ville maudite).
Pourtant, à l'approche de ses dix huit ans, la jeune fille à des visions de plus en fréquente et macabres.
Tandis qu'elle tente de se faire une place dans son nouveau lycée, sans grande illusion toutefois, son père est enlevé tandis qu'un détective un peu étrange rôde autour d'Heather.
Une fois rentré chez elle, la jeune fille découvre que son paternelle se trouve à Silent Hill. Malgré les recommandations de celui ci lui ayant toujours interdit de s'y rendre, Heather, accompagné d'un jeune garçon, décide de retourner dans la ville maudite chercher son père, sans se douter du piège dans lequel elle tombe.
Si il fallait une preuve que de bonnes intentions ne font pas forcement un bon film, nul doute que Silent Hill 3D Révélations constituerait un bonne exemple.
Passé une première scène de rève extremement courte, mais, joliment étrange, le film s'embourbe dans une intrigue totalement farfelu. Malgré ses rêves sur Silent Hill, jamais notre héroïne ne se pose la question de savoir le sens de ses cauchemars (elle est naïve, faut dire). De la même manière, elle accepte aveuglement l'amitié d'un jeune garçon dont l'appartenance à la ville maudite ne fait rapidemment aucun doute vu son insistance.
Puis, quand tout le monde lui conseille de ne pas retourner dans la ville, Heather décide d'aller tout de même à Silent Hill ou tout le monde l'attend gentiment en sachant déjà qu'elle prend des risques (je vous l'ai dit, elle est naïve).
Ceci n'est que la première partie du film, et ce qui partait mal ne va faire que s'aggraver. Car, la suite ne se résume qu'à Heather déambulant dans de longs couloir et croisant des créatures cauchemardesques le temps de quelques secondes.
C'est sans doute le plus gros défaut de cette suite, car, à vouloir contenter tout le monde, Michael J Bassett finit vouloir trop en mettre dans un seul film. On se retrouve avec des acteurs dont l'apparition éclair ne sert à rien (Radha Mitchell face à son mari durant quelques secondes pour lui dire qu'il doit veiller sur leurs fille, Deborah Kara Hunger en mère coupable d'avoir laissé mourir son enfant, Malcolm McDowell en fou aveugle sans parler de Carrie Anne Moss en prêtresse jamais inquiétante).
De même, si le bestiaire est assez impressionnant, il n'est jamais exploité et se résume, lui aussi, à quelques apparitions éclairs plus ridicule qu'éffrayant (la palme revient aux trois infirmières) sans parler d'une scène final pour le moins ridicule (le combat avec Pyramide Head et une autre créature, pourquoi ? mystère).
Quand aux acteurs, la plupart ne sont clairement pas à leur place (la palme revenant à Adelaïde Clemens, certes jolie, mais, pas franchement talentueuse) ou venu pour payer leurs impôts (McDowell qui cabotine sans conviction).
Sans compter que Michael J Bassett commet l'erreur de refiler les rôles principaux à des adolescents, alors que le premier film montrait clairement des adultes. Un choix qui enterre le fait que le réalisateur vise avant tout un public habitué aux frissons bons marché, alors que la franchise s'adresse plus aux adultes.
Au final, je pense que vous aurez compris que ce second Silent Hill ne justifie à aucun moment son existence et s'avère décevant sur toute la ligne. Un gros navet qui ne fait vraiment pas honneur à son modèle, ni à sa source d'inspiration et encore moins à son réalisateur.
Note :
Note Navetteuse : 18/20