Chronique Télé Gaucho

Attention, Attention ! Mercredi 12 décembre, date à retenir.

Non pas parce que c’est une des éventuelles fins du monde pour certains, mais parce que Télé Gaucho de Michel Leclerc sort en salle.

Allons vivre la révolution d’une télévision libre aux côtés des talentueux Eric Elmosnino (Jean-Lou), Félix Moati (Victor), Maïwenn (Yasmina) et Sara Forestier.

Le film parle d’une télévision « clandestine » dans les années 90, sans tabous, et aux limites de l’anarchisme. Tous les sujets peuvent être abordés, mais surtout quand ils sont politiquement de gauche !

Victor est un jeune homme passionné de cinéma. Il va très vite rejoindre le couple Jean-Lou et Yasmina, duo leader de Télé Gaucho. Victor devient membre entier de la chaîne et réalise rapidement lui-même ses propres chroniques.

Des sketchs qui ressemblent d’ailleurs fortement à ce que les « Norman » et autres « Cyprien » font de nos jours. Une aventure mouvementée de cinq ans résumée par de grands foutoirs, manifs musclées, pirateries, soirées beuveries, rencontres et amours contrariés.

Ce film replongera certain dans une nostalgie des années de Télé Bocal. Le réalisateur ayant longtemps travaillé pour cette chaîne libre, n’a pas de mal à nous transporter dans cet univers anarchiste de la télévision.

Pour ma part je trouve qu’il manque visuellement ce reflet vestimentaire très reconnaissable de cette époque. Peut être est-ce un parti pris pour montrer que cette télévision libre n’est pas forcement morte et existe encore de nos jours.

Au final, voilà un film qui ne cesse de nous faire sourire avec un jeu d’acteur d’une justesse irréprochable. Même Maïwenn, qui n’attire pas vraiment ma sympathie d’ordinaire, a trouvé là une bonne place.

Un récit simple mais parfaitement travaillé. Rien de mieux pour passer 1h52 de plaisir.