POEME DENATURE
Mon cœur se drape
Les floraisons m’épuisent
Je nage forcé par des insectes noirs
Vers un abîme inconnu
Les rivages ne sont que vagues souvenirs
De proche en proche les flots déferlent
Ma chair se drape dans l’indifférence
D’un oreiller taché de brume
J’ai désappris les rêves enlacés
Les griffes ensablées creusent l’écume
Qui couvre ma bouche édentée
Où cueillir des algues marines
Je sonde le ventre de mes pensées absurdes
Je sombre dans des cauchemars insensés
L’alizé me brûle à l’aurore
Des méandres crépusculaires
Jean Botquin